Pour pas t’faire arrêter, faut pas manifester !

Une vidéo réa­li­sée dans le cadre de la Per­ma­nence Video des luttes Sociales

ZIN TV

Jan­vier 2021

Retour et témoi­gnages sur les vio­lences poli­cières à la Grande Mani­fes­ta­tion de la San­té du 13 septembre.

Pour par­ti­ci­per à la caisse de soli­da­ri­té : ici

Pour suivre l’affaire :

Communiqué du collectif ” La santé en lutte”

La san­té en lutte orga­ni­sait le 13 sep­tembre 2020 à Bruxelles, avec de nom­breuses autres asso­cia­tions et col­lec­tifs, la Grande Mani­fes­ta­tion de la San­té dans la volon­té de remettre la san­té au centre des pré­oc­cu­pa­tion poli­tiques. C’est lors de cet évé­ne­ment qu’ont eu lieu plu­sieurs cas de vio­lences poli­cières et d’ar­res­ta­tions abusives.

Avant la fin de la mani­fes­ta­tion, alors que nous étions en train de pro­non­cer les dis­cours de clô­ture et de ran­ger dans le calme, la police, dans une démons­tra­tion de force inouïe, a encer­clé notre ras­sem­ble­ment au Mont des Arts, repous­sant ain­si des dizaines de manifestant·es effrayé·es vers la place Royale et la rue de la Régence.

Là, comme le décrit l’article paru dans Le Soir quelques jours plus tard (1), les manifestant·e·s qui étaient en train de se dis­per­ser pour sim­ple­ment ren­trer chez elles/eux (et aus­si des per­sonnes qui n’avaient rien à voir avec la mani­fes­ta­tion) ont eu à subir des vio­lences, injures racistes et coups de matraques de la part de la police. Au moins 3 per­sonnes ont été bles­sées, ont dû avoir recours à des soins de san­té et obte­nus des arrêts de tra­vail de plu­sieurs jours.

De plus, lors de cette inter­ven­tion, le com­mis­saire Van­ders­mis­sen a per­mis à un non-poli­cier (un pho­to­graphe) d’u­ser d’un pep­per spray contre un mani­fes­tant à terre (2). Le fait que les forces de l’ordre per­mettent à une per­sonne qui ne fait pas par­tie de la police de par­ti­ci­per acti­ve­ment à la répres­sion poli­cière (sans que ce soit la pre­mière fois!) et de s’en prendre lui-même aux manifestant·e·s témoigne du sen­ti­ment d’impunité qui régnait dans les rangs de la police lors de cette mani­fes­ta­tion. Suite à cet évé­ne­ment et l’enquête réa­li­sée par Arthur Sente, jour­na­liste au Soir, le com­mis­saire Van­der­mis­sen a été sus­pen­du de ses fonc­tions (3).

Il y eu en tout, 32 arres­ta­tions admi­nis­tra­tives et 3 judi­ciaires pour rébel­lion. Plus d’une dizaine de témoi­gnages concor­dants relatent la bru­ta­li­té injus­ti­fiable qu’ont dû subir des per­sonnes qui n’étaient mani­fes­te­ment cou­pables d’aucune infrac­tion. Il s’a­git d’ar­res­ta­tions arbi­traires et abu­sives. Plu­sieurs témoi­gnages relatent aus­si que les poli­ciers ont reçu l’ordre d’arrêter spé­ci­fi­que­ment les per­sonnes sup­po­sé­ment “gau­chistes”.

Depuis, trois per­sonnes arrê­tées judi­ciai­re­ment ont por­té plainte contre X et 11 des 32 per­sonnes arrê­tées admi­nis­tra­ti­ve­ment ont por­té plainte au Comi­té P. Un signa­le­ment au Délé­gué géné­ral au droit de l’en­fant concer­nant les arres­ta­tions de mineurs pour qui les parents n’ont jamais été infor­més de leurs déten­tions est éga­le­ment en cours. Les per­sonnes bru­ta­le­ment inter­pel­lées et arrê­tées se sont ras­sem­blées en “Col­lec­tif Rue de la Régence”. Le 19 octobre, leur inter­pel­la­tion au Conseil com­mu­nal a été refu­sée (4).

La san­té en lutte sou­tien tota­le­ment les vic­times dans leurs démarches et se posi­tionne clai­re­ment contre la ges­tion auto­ri­taire de l’es­pace public, la répres­sion de notre droit à mani­fes­ter et le refus de la Ville de Bruxelles à prendre ses res­pon­sa­bi­li­tés face aux vio­lences poli­cières en refu­sant, notam­ment, l’in­ter­pel­la­tion citoyenne.

Les frais des dif­fé­rentes pro­cé­dures judi­ciaires pour­raient s’é­le­ver à plus de 12 000 €. Cette somme est un frein consi­dé­rable au droit à se défendre. De plus, aucune des per­sonnes en pro­cé­dure actuel­le­ment n’a dési­ré, à un moment dans sa vie, se retrou­ver à s’en­det­ter pour juste avoir été « au mau­vais endroit, au mau­vais moment »*. Afin d’ai­der les vic­times à obte­nir jus­tice et pour le paye­ment des soins de san­té liés au agres­sions poli­cières, La san­té en lutte lance cette caisse de solidarité.

L’entièreté des fonds récol­tés sera au béné­fice des vic­times de vio­lences lors de la Grande Mani­fes­ta­tion de la San­té. Vous serez infor­més via les réseaux sociaux (5) et le site inter­net (6) sur la façon dont ont été alloués vos dons et sur la date des audiences où nos pré­sences seront d’un grand sou­tien. Nous vous invi­tons éga­le­ment à suivre la page du Col­lec­tif rue de la Régence (7).

A terme, nous aime­rions péren­ni­ser une caisse de soli­da­ri­té afin de per­mettre d’autres sou­tiens de ce type si cela s’a­vé­re­rait néces­saire… une autre fois c’est peut-être vous qui en auriez besoin.

La cagnotte en ligne :

https://www.papayoux-solidarite.com/fr/collecte/caisse-de-solidarite-contre-les-violences-policieres?fbclid=IwAR1RWnoeLusMEpFDiLnA7LEj5BtVs3T9Aw-4HbM6vtkZ-zXNBhAZK-7AlcM

 

*Phrase pro­non­cée par le com­mis­saire Van­ders­mis­sen lors de leur arrestations
1.Le Soir

2. Ln24

3.Le soir

4.https://www.lacapitale.be/…/bruxelles-rassemblement-de…
5.https://www.facebook.com/La-sant%C3%A9-en-lutte-288609832047392/
6.https://lasanteenlutte.org/
7.https://www.facebook.com/CollectifRuedelaRegence

EN LIEN :