FÉMINISMES DANS UNE COMPLICITÉ GLOBALE : Vers la grève du 8 mars

24.02 2020 / 18h30
Le DK - lundi 24 février 2020 à 18:30 DK - Rue du Danemark 70b, 1080 Bruxelles

FÉMINISMES DANS UNE COMPLICITÉ GLOBALE :
Vers la grève du 8 mars

Dis­cus­sion avec le Collecti.e.f 8 maars — Bruxelles et plu­sieurs mili­tantes impli­quées dans les luttes fémi­nistes au niveau glo­bal (Inter­ve­nantes Ita­lienne, Chi­lienne, Kurde, Argentine)

Le mou­ve­ment fémi­niste qui se déploie mon­dia­le­ment aujourd’hui, et que cer­taines ana­lysent comme une 4ème vague his­to­rique, donne à voir une pers­pec­tive ain­si que des pra­tiques s’inscrivant à un niveau global.

Un exemple de cette por­tée inter­na­tio­nale est le mou­ve­ment de grève fémi­niste du 8 mars, à l’occasion de la Jour­née inter­na­tio­nale de lutte pour les droits des femmes. Lan­cé il y a quelques années en Argen­tine, cet appel ras­semble de plus en plus de femmes, notam­ment autour des ques­tions de tra­vail pro­duc­tif et tra­vail reproductif.

De nom­breuses autres luttes fémi­nistes plus ou moins récentes font écho et ont un impact au niveau glo­bal : le mou­ve­ment argen­tin Ni Una Menos, le fémi­nisme kurde ou encore la lutte fémi­niste chi­lienne, qui s’est visi­bi­li­sée au tra­vers du flash mob de Las Tesis et qui est un des déter­mi­nants majeurs de l’insurrection actuel­le­ment en cours au Chi­li. En même temps, des pers­pec­tives fémi­nistes mul­tiples et variées prennent de l’ampleur dans les dif­fé­rentes insur­rec­tions sociales que connaissent entre autre l’Iran, l’Irak ou encore le Liban.

Dans la ville glo­bale qu’est Bruxelles coha­bitent des dia­spo­ras issues de contextes variés, qui s’organise au sein et au-delà de leur com­mu­nau­té d’origine. L’internationalisme objec­tif qui en découle s’est notam­ment maté­ria­li­sé au tra­vers du 8 mars der­nier. Le pro­ces­sus de pré­pa­ra­tion de la grève fémi­niste et la jour­née du 8 mars ont en effet ras­sem­blé à Bruxelles des femmes aux par­cours et expé­riences géo­gra­phi­que­ment dif­fus ain­si que de pers­pec­tives fémi­nistes diverses. Grace à cette com­po­si­tion mul­tiple le Collecti.e.f 8 maars Bruxelles a posé les bases pour un espace de poli­ti­sa­tion de l’internationalisme qui carac­té­rise cette ville. Le contexte de marée fémi­niste mon­diale, les liens entre­te­nus par les dif­fé­rentes dia­spo­ras et la soli­da­ri­té entre femmes en lutte ont fait conver­ger de nom­breuses dyna­miques dans la jour­née de la grève du 8 mars, fai­sant de ce mou­ve­ment de grève l’expression d’un inter­na­tio­na­lisme poli­tique. Cette dimen­sion inter­na­tio­na­liste, croi­sée aux dif­fé­rents types d’oppression et d’exploitation adres­sés par la grève fémi­niste, ouvre la porte à une recom­po­si­tion des mou­ve­ments fémi­nistes à Bruxelles.

Par­tant de ce constat, la rédac­tion d’Anker Mag sou­haite inter­ro­ger les pers­pec­tives pos­sibles, pre­miè­re­ment quant à un mou­ve­ment adres­sé par et pour toutes à l’échelle bruxel­loise, et pou­vant s’accorder et réson­ner à l’international, et deuxiè­me­ment quant à la construc­tion d’un dia­logue pérenne entre les fémi­nismes qui coha­bitent à Bruxelles.

lundi 24 février 2020 à 18:30

DK — Rue du Danemark 70b, 1080 Bruxelles