Journée banderoles pour la manif sur le droit au logement

15.02 2020 / 13h
Bara-Bara - 142 rue bara, 1070 Bruxelles
Bon­jour !

Dans le cadre de l’appel à actions euro­péen pour le droit au loge­ment le same­di 28 mars, un semble d’associations orga­ni­se­ra une mani­fes­ta­tion nationale.

En pré­vi­sion, une jour­née de créa­tions artis­tiques est orga­ni­sée le same­di 15 février au local Bara-Bara. Rame­nez-vous avec vos idées de slogans/dessins. Il y aura des ban­de­roles vierges en suf­fi­sance et de la pein­ture. S’il vous faut du maté­riel spé­ci­fique, n’hésitez pas à nous contac­ter en amont !

Un pro­jec­teur sera éga­le­ment dis­po­nible pour repro­duire en grand for­mat des illus­tra­tions numériques.

Pro­chai­ne­ment plus d’infos sur le site : http://www.housing-action-day.be/fr

Journée banderoles pour la manif sur le droit au logement

same­di 15 février 2020 à 13h

Bara-Bara
142 rue bara, 1070, Bruxelles

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En Bel­gique aus­si, ne nous lais­sons plus faire ! 


Se loger est un droit fon­da­men­tal. Pour­tant, aujourd’hui en Bel­gique, des mil­liers de per­sonnes dorment dans la rue. Des mil­liers de per­sonnes n’arrivent pas à payer leur loyer. Des mil­liers de per­sonnes vivent dans un loge­ment insa­lubre, ou trop petit, et des mil­liers d’autres ont PEUR de ne pas trou­ver à se loger ou à se relo­ger dans des condi­tions décentes. Sou­vent, nous nous sen­tons seul·e·s et désarmé·e·s devant les dif­fi­cul­tés liées au loge­ment, nous avons honte, et pour­tant il s’agit bien là d’un pro­blème collectif.

En Bel­gique comme dans de nom­breux pays d’Europe, nous sommes confronté·e·s aux mêmes dyna­miques, qui toutes nous appau­vrissent et excluent celles et ceux qui n’ont pas assez d’argent. Nos villes et nos espaces de vie sont ven­dus, trans­for­més en action bour­sières. Par­tout, les loyers aug­mentent, les prix de vente des appar­te­ments et des mai­sons explosent et nos salaires stag­nent. Nous payons donc une part de plus en plus impor­tante de nos reve­nus pour nous loger. Le nombre de loge­ments sociaux, lui, aug­mente à peine, voire dimi­nue dans cer­tains endroits. En même temps, nous sommes des mil­liers à nous être endetté·e·s auprès d’une banque pour deve­nir pro­prié­taires alors que nous n’en avons pas vrai­ment les moyens, parce que tout nous pousse vers la pro­prié­té pri­vée. Face à cette situa­tion, cer­tains trouvent le squat comme solu­tion. Mais le squat a été ren­du illé­gal, alors qu’il s’agit juste d’occuper des bâti­ments que des pro­prié­taires laissent vides ! Dans nos villes, on construit des appar­te­ments trop chers, qui font aug­men­ter le prix de tous les loge­ments. On trans­forme des loge­ments en bureaux ou en appar­te­ments de vacances ! Dans nos villes, on change les quar­tiers, on “rénove” les quar­tiers popu­laires, on en fait des espaces ren­tables : les anciens cafés sont fer­més, rem­pla­cés par des lieux plus chics, plus bran­chés. Dans nos villes et nos cam­pagnes, les rares ter­rains publics sont ven­dus à des pro­mo­teurs pri­vés. Dans nos villes et nos cam­pagnes, nous sommes des mil­liers à galé­rer, à nous faire expul­ser, à louer des appar­te­ments trop petits, en mau­vais état pour des loyers trop éle­vés. Par­tout, nous sommes des mil­liers à rem­bour­ser des cré­dits hypo­thé­caires illé­gi­times, à craindre la fin du mois, voire même à louer notre gre­nier mal iso­lé à quelqu’un·e de plus pauvre que nous, sim­ple­ment pour “joindre les deux bouts”.
Des familles sont expul­sées de chez elles, cer­taines per­sonnes n’ont pas d’autre choix que la rue.

Nous ne vou­lons plus tolé­rer cette injus­tice et cette vio­lence. Nous résis­tons et fai­sons preuve de soli­da­ri­té. La vente des villes et vil­lages dans l’intérêt de quelques-un·e·s n’est pas une loi de la nature, mais la consé­quence de choix, d’un sys­tème éco­no­mique débri­dé et d’une poli­tique qui semble avoir per­du son sens de la res­pon­sa­bi­li­té sociale. Ensemble, nous pou­vons chan­ger cela ! Ces der­nières années, des dizaines de mil­liers, des cen­taines de mil­liers de per­sonnes sont des­cen­dues dans la rue pour récla­mer des poli­tiques de la ville et du loge­ment équi­tables, la der­nière fois pour la Jour­née euro­péenne d’action le 6 avril 2019 dans presque cin­quante villes. Suite à ces mobi­li­sa­tions, à Ber­lin, iels ont obte­nu le gel des loyers ! Nous pou­vons éga­le­ment obte­nir une vic­toire en Bel­gique : nos loyers n’ont pas à aug­men­ter pour des loge­ments vétustes et mal isolés !

Nous, une alliance natio­nale d’associations et de col­lec­tifs actifs dans la san­té, la lutte contre la pau­vre­té, le droit à la ville et le droit au loge­ment exigeons :

  1. Une baisse immé­diate et un enca­dre­ment des loyers. Le loge­ment n’est pas une marchandise.
  2. La fin des expul­sions et un loge­ment pour toutes les per­sonnes sans-abri. Des loge­ments dignes, salubres abor­dables et adap­tés aux besoins des familles et des individus.
  3. La fin des loge­ments vides ! Nous vou­lons que les sanc­tions contre les pro­prié­taires qui laissent leurs loge­ments vides en atten­dant que la valeur de leur bien aug­mente soient réel­le­ment appli­quées. La fin de la cri­mi­na­li­sa­tion des occu­pa­tions et du squat ! Nous deman­dons l’abrogation de la loi anti-squat tout en réfu­tant l’idée que squat­ter consti­tue une solu­tion struc­tu­relle. L’immobilisme poli­tique doit cesser.
  4. Une véri­table ges­tion col­lec­tive de nos loge­ments et de nos lieux de vie, la recon­nais­sance de droits col­lec­tifs pour les loca­taires. Nous refu­sons que nos lieux de vie ne soient que le pro­duit d’intérêts pri­vés et de grands investisseurs.
  5. La construc­tion mas­sive de loge­ments sociaux et la réno­va­tion du parc social vétuste. Nous vou­lons plus de ter­rains et de bâti­ments publics. Nous appe­lons au déve­lop­pe­ment de coopé­ra­tives de loca­taires, et à la ges­tion col­lec­tive de nos immeubles. Le loge­ment est trop impor­tant pour être lais­sé aux mains du marché.
  6. Un déve­lop­pe­ment urbain et rural soli­daire et éco­lo­gique ! Un envi­ron­ne­ment de qua­li­té, une iso­la­tion des bâti­ments, une garan­tie d’accès à l’eau et à l’énergie pour toutes et tous.

Le loge­ment est un droit fon­da­men­tal, nous exi­geons qu’il soit recon­nu comme tel. Il devrait être consi­dé­ré comme un des piliers de la sécu­ri­té sociale au même titre que la san­té et l’éducation. La mar­chan­di­sa­tion de nos lieux de vie nous prive de ce droit et nous sommes là pour le défendre. 

Mobi­li­sons-nous pour notre droit au logement ! 


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