Un rassemblement pro life (contre l’avortement) a eu lieu ce dimanche 17 avril à 15h au Mont des arts à Bruxelles.
Des femmes de plusieurs collectifs féministes (Les Malfrap, Féminisme Libertaire Bruxelles, Les Affranchies, les JOC Wallonie-Bruxelles, le Cercle féministe de l’ULB, Activistchildcare, Belges et culottées) comptaient également se rendre à ce rassemblement afin de faire entendre leur voix.
Ces femmes se sont réunies en vue de dénoncer la remise en question directe de leurs droits. Or, si le rassemblement pro vie à été autorisé, ce ne fut pas le cas du contre rassemblement et un grand nombre des femmes présentes a été arrêté.
Pour elles, il n’était pas question de laisser se répandre de telles idées réactionnaires qui, alliées à l’appauvrissement causé par les politiques gouvernementales, mettent en danger le droit des femmes !
« Regardez en Espagne, la crise a ramené des néoconservateurs au pouvoir qui ont remis en cause le droit à l’avortement ! » Malgré que l’avortement est aujourd’hui un droit reconnu, de plus en plus de personnes du corps médical refusent de pratiquer l’avortement ! En Italie, dans certaines régions, 80% des médecins refusent de faire des avortements.
Le mouvement « pro life » est un mouvement réactionnaire, composé de fascistes et de néoconservateurs en tout genre. Il se construit depuis un certain nombre d’années et joue sur la culpabilisation des femmes qu’ils agressent devant les centres de planning familiaux.
Maria : « Il nous faut réagir pour empêcher leurs idées sexistes et rétrogrades de se répandre. En Belgique, nous avons lutté pour acquérir ce droit, il n’est pas question que celui-ci soit remis en cause ! »
Pour les féministes présentes, dans cette période de régression sociale où les femmes, souvent seules avec enfants, sont les plus touchées par la précarité, il faut également se mobiliser pour obtenir de meilleures conditions de vie pour toutes les femmes : égalité des salaires, réduction du temps de travail, meilleur accès aux services publics tels que transports, crèches, soins de santé, etc. « Cela est indispensable pour nous permettre d’accomplir le droit d’être mère ou non, en toute liberté ».