Mali : Le parti SADI d’Oumar Mariko soutient la chute du régime d’ATT

Dans ce communiqué, le parti SADI qui a réclamé la démission d'Amadou Toumani Touré (ATT) depuis le 9 février, soutient la chute du régime par le CNRDR du capitaine Sanogo.

Image_4-91.pngLe Doc­teur Oumar MARIKO, secré­taire géné­ral et dépu­té du par­ti SADI, can­di­dat à l’élection pré­si­den­tielle du MALI d’avril-mai 2012.

L’engagement d’Oumar MARIKO remonte à l’époque où il était lycéen, puis étu­diant deve­nu secré­taire géné­ral de l’Association des élèves et étu­diants du Mali par­ti­ci­pant acti­ve­ment aux mani­fes­ta­tions contre le régime dic­ta­to­rial de Mous­sa Trao­ré en 1991.

Méde­cin géné­ra­liste, fon­da­teur et direc­teur d’une cli­nique médi­co­chi­rur­gi­cale à Bama­ko, il crée en 1995 la radio libre « KAYIRA », la radio des « sans voix », et avec tout une équipe, l’ONG Méde­cins de l’Espoir/Santé pour la Com­mu­nau­té, orga­ni­sa­tion venant en aide aux popu­la­tions les plus dému­nies en don­nant « l’accès aux soins pour tous ».

En 1996, en oppo­si­tion au pré­sident Alpha Oumar Kona­ré, il fonde le par­ti SADI (Soli­da­ri­té Afri­caine pour la Démo­cra­tie et l’Indépendance) avec lequel il com­bat les vio­la­tions des droits des popu­la­tions par les mul­ti­na­tio­nales et les diri­geants cor­rom­pus : pri­va­ti­sa­tions, spé­cu­la­tions fon­cières, spo­lia­tion des terres des pay­sans de l’Office du Niger, exploi­ta­tion abu­sive des mines d’or dont les condi­tions de tra­vail sont insup­por­tables et sou­vent mor­telles, conta­mi­na­tion des eaux et des sols par les déchets cya­nu­rés, pol­lu­tion catas­tro­phique de l’environnement, etc. : la liste des méfaits est longue.

« La majo­ri­té de la popu­la­tion, consti­tuée de pay­sans et d’ouvriers, souffre de ce sys­tème capi­ta­liste impo­sé par le Fonds moné­taire inter­na­tio­nal (FMI), la Banque mon­diale et les diri­geants » a dénon­cé Oumar MARIKO.

Son pro­gramme, sou­te­nu par les par­tis de la gauche afri­caine et cer­tains par­tis d’Europe et d’Amérique latine, pro­pose la lutte contre les pri­va­ti­sa­tions par la natio­na­li­sa­tion des entre­prises et la révi­sion des contrats miniers qui ne pro­fitent pas au peuple malien mais aux mul­ti­na­tio­nales, ain­si que la lutte contre la cor­rup­tion et la délin­quance financière.


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Par Com­mu­ni­qué — 22/03/2012

Le par­ti SADI depuis le 9 Février 2012 demande la démis­sion du régime d’ATT en rai­son de :

- sa ges­tion soli­taire des affaires du Nord qui l’on conduit à prendre des déci­sions contraires aux prin­cipes de la Répu­blique, aux inté­rêts de notre pays, à l’esprit et la lettre du ser­ment, art 37 de la consti­tu­tion, qu’il a prê­té devant la cour suprême, les 8 juin 2002 et 2007.

- son manque de fer­me­té face à la 1ére rébel­lion : alliance du 23 mai 2006 diri­gée par Bahan­ga et le lieu­te­nant colo­nel félon Fagaga.

- Son aban­don de sou­ve­rai­ne­té avec la signa­ture de l’Accord d’Alger, le 4 juillet 2006 qui auto­rise le retrait de l’armée des régions du Nord et les inter­ven­tions mili­taires fran­co-mau­ri­ta­niennes sur le ter­ri­toire malien.

- sa bien­veillance face à l’implantation de AQMI, des nar­co­tra­fi­cants dont il fait libé­rer une per­sonne impli­quée au plus haut niveau : Moha­med Ould Awainatt.

- Son auto­ri­sa­tion de lais­ser entrer sur notre ter­ri­toire des com­bat­tants venant de Libye avec toutes leurs armes.

- Son absence de sou­tien logis­tique aux mili­taires envoyés sur le front, pro­vo­quant la mort cer­taine de plu­sieurs militaires.

- son manque de volon­té de pro­té­ger les popu­la­tions civiles.

- Son refus à consti­tuer un fichier élec­to­ral fiable pour des élec­tions libres, trans­pa­rentes et crédibles.

- Son inca­pa­ci­té à faire face aux dif­fé­rentes crises : crise de l’école, l’emploi, la famine, la cor­rup­tion, la cher­té de la vie, l’insécurité…

C’est donc en toute cohé­rence avec ses idées que le SADI se pro­pose d’accompagner le CNRDR, avec les forces vives pro­gres­sistes pour sau­ver le pays.

Réta­blir la paix et la sécu­ri­té pour assu­rer l’intégrité du ter­ri­toire est essen­tiel mais il faut aus­si pen­ser à construire une démo­cra­tie au ser­vice du peuple confor­mé­ment aux idéaux de 26 mars 1991.

Nous adres­sons nos condo­léances au peuple et aux familles endeuillés par la mort des sol­dats. Sou­ve­nons-nous qu’il y a 22 ans jour pour jour, 22 mars 1991 – 22 mars 2012, des cen­taines de maliens se sont sacri­fiés pour cette même démo­cra­tie, contre le dic­ta­teur Mous­sa Traore.

Vive le Mali un et indivisible.

Le Bureau Poli­tique du SADI

Cheick Oumar Sissoko

Source : jour­nal du mali


DECLARATION DU MOUVEMENT POPULAIRE DU 22 MARS 2012

Nous, par­tis et mou­ve­ments poli­tiques, asso­cia­tions et orga­ni­sa­tions de la socié­té civile, réunis ce jour 23 mars 2012 à l’appel du par­ti SADI à son siège pre­nons acte du coup d’Etat 22 mars 2012 du Comi­té Natio­nal de Redres­se­ment de la Démo­cra­tie et de la Res­tau­ra­tion de l’Etat.

Contrai­re­ment à toutes les voix pseu­do-démo­cra­tiques qui crient au coup d’Etat qu’ils disent « inutile » ou « retar­da­taire » et appellent en consé­quence à réta­blir l’ordre consti­tu­tion­nel et tenir les élec­tions dans les plus brefs délais, nous proclamons :

- Le coup d’état du 22 mars 2012 est un cou­ra­geux sur­saut poli­tique et militaire ;

- Un sur­saut natio­nal salu­taire des forces saines et patrio­tiques de l’armée maliennes (sol­dats et sous officiers) ;

- nous réaf­fir­mons que ce coup d’état est un sur­saut salu­taire pour débar­ras­ser le Mali et sa démo­cra­tie de la gan­grène des géné­raux capi­tu­lards et de l’élite poli­tique cor­rom­pus qui ont conduit le pays à la faillite et vers sa partition.

- Ce coup d’Etat est un sur­saut salu­taire pour annu­ler les pro­jets illé­gaux et illé­gi­times de réfé­ren­dum consti­tu­tion­nel et élec­tions sous occu­pa­tion et sans issues ;

- Ce coup d’Etat est un sur­saut salu­taire pour enga­ger toutes les forces vives du Mali à la lutte pour le redres­se­ment de la Démo­cra­tie et la res­tau­ra­tion de l’Etat.

Nous sou­li­gnons que compte tenue de la faillite des par­tis poli­tiques consen­suels, ce coup d’Etat est l’unique moyen dont dis­pose le peuple malien pour recon­qué­rir sa digni­té et son hon­neur per­du, réta­blir son uni­té natio­nale, son inté­gri­té ter­ri­to­riale, sa cohé­sion et sa pros­pé­ri­té sociale et réno­ver sa démo­cra­tie sur la base de ses intérêts.

Notre peuple à tra­vers la par­tie saine et patrio­tique de son armée a déci­dé de faire un sur­saut his­to­rique pour la défense des valeurs liées à la révo­lu­tion du 26 mars de 1991. A la faveur de cet évè­ne­ment his­to­rique, un ensemble de par­tis et mou­ve­ments poli­tiques, d’associations et orga­ni­sa­tions de la socié­té civile, et de per­son­na­li­tés indé­pen­dantes ont déci­dé la mise en place d’un mou­ve­ment dénom­mé mou­ve­ment popu­laire du 22 mars 2012 (MP-22).

Ce mou­ve­ment a pour objectifs :

- Sou­te­nir la dyna­mique de rup­ture et de chan­ge­ment déclen­ché par le CNRDRE ;

- Veiller à l’approfondissement du pro­ces­sus démocratique ;

- Appuyer le CNRDRE dans toutes ses actions d’assainissement de l’administration nationale ;

- Appuyer le CNRDRE dans la lutte contre la cor­rup­tion et l’enrichissement illicite ;

- Sou­te­nir le CNRDRE dans la réso­lu­tion du pro­blème au nord du Mali ;
La dyna­mique ain­si amor­cée doit être claire pour tout le monde et per­mettre l’approfondissement qua­li­ta­tif de la révo­lu­tion du 26 Mars 1991 pour laquelle des cen­taines de maliens ont per­dus leurs vies.

Le mou­ve­ment popu­laire du 22 mars à cet effet attire l’attention du CNRDRE et le peuple malien contre la volte-face de ces mêmes forces qui ont accom­pa­gné le régime défunt jusqu’aux évè­ne­ments du 22 mars 2012.

Le MP22 attire l’attention du CNRDRE sur l’urgence de la réso­lu­tion du pro­blème du nord en géné­ral et la menace par­ti­cu­liè­re­ment immi­nente qui pèse sur la ville de Kidal en dif­fi­cul­tés de stocks ali­men­taire et de la famine qui sévit dans le pays ;

Le MP22 appelle en consé­quence à son­ner la mobi­li­sa­tion popu­laire géné­rale pour la défense de la patrie et le ren­for­ce­ment des capa­ci­tés opé­ra­tion­nelles de l’armée dans le res­pect de notre souveraineté.

Le MP22 est convain­cu de la néces­si­té his­to­rique d’une tran­si­tion démo­cra­tique et révo­lu­tion­naire et lut­te­ra à cet effet.

Le MP22 met en garde contre toute ingé­rence étran­gère ten­dant à détour­ner le peuple malien de ses objec­tifs de déve­lop­pe­ment poli­tique, éco­no­mique, social et culturel.

Source de l’ar­ticle : par­ti sadi