Occupation de la FEB contre les « flexi-jobs »

une cinquantaine de jeunes ont envahi le siège de la Fédération des entreprises de Belgique. Inscrit sur un grand calicot noir, placé sur la façade, on pouvait lire : « Gouvernement des patrons »

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Occupation de la FEB contre les « flexi-jobs »

Ce ven­dre­di, 1 décembre 2017, une cin­quan­taine de jeunes ont enva­hi le siège de la Fédé­ra­tion des entre­prises de Bel­gique. Ins­crit sur un grand cali­cot noir, placé sur la façade, on pou­vait lire : « Gou­ver­ne­ment des patrons » et, collé à côté de la porte, l’adresse : « 16, rue de la Loi ». Par leur action, ces jeunes dénoncent les mesures anti­so­ciales du gou­ver­ne­ment fédéral : pro­mo­tion des « flexi-jobs », baisse des allo­ca­tions et aug­men­ta­tion de l’âge de départ à la pension.

« Le gou­ver­ne­ment fédéral suit mot pour mot les recom­man­da­tions de la FEB, à croire qu’ils auraient déménagés, ici, au siège du lob­by du patro­nat » com­mente Cathe­rine des Jeunes FGTB de Bruxelles. « Ils n’ont à la bouche que le mot ‘flexi­bi­lité’ et ‘compétitivité’. Nous, jeu­nesse syn­di­cale, tra­dui­sons cela en « condi­tions de tra­vail inte­nables et encore plus de bénef’ pour les patrons » ! » ; pour­suit Mathilde de l’Union Syn­di­cale Étudiante.

Dénonçant les mesures reprises dans l’Accord d’été, ces jeunes pointent l’avantage donné au temps par­tiel en sup­pri­mant les coti­sa­tions sociales ‑avec la mise en place des « flexi-jobs ». Ceux-là mêmes qui pren­dront la place des jobs exécutés par des jeunes, dans divers sec­teurs tels que hore­ca, petits com­merces ou supermarchés. De plus, le reve­nu mini­mum ne sera plus d’ap­pli­ca­tion pour les travailleu·r·se·s de moins de 21 ans. Cela implique une baisse du salaire brut pour un tra­vail égal ain­si qu’une dimi­nu­tion sur les cal­culs des droits sociaux ‑comme le chô­mage et la pen­sion. Enfin, ils dénoncent l’allongement de la carrière à 45 ans. « Le gou­ver­ne­ment veut nous faire tra­vailler avec des horaires impos­sibles et des salaires réduits. Il han­di­cape notre droit à un chô­mage ou à une pen­sion qui nous per­met de vivre digne­ment » explique Lola des JOC.

Les jeunes mili­tants concluent en expli­quant que ces mesures vont dans la conti­nuité du phénomène du « travailleu·r·se· de moins en moins rémunéré·e » dont les jeunes sont les premières victimes.

L’action a été menée à l’appel des jeu­nesses syn­di­cales, JOC, Jeunes FGTB BXL et Union Syn­di­cale Étudiante ain­si que les Jeunes Anti-Capi­ta­listes, écolo j, Jong Groen et le Réseau Ades. La mani­fes­ta­tion du 19 décembre, contre les attaques sur les pen­sions, sonne déjà comme la pro­chaine étape à laquelle iels par­ti­ci­pe­ront. Conscient·e·s que ce ne sera pas suf­fi­sant, iels appellent à établir un plan d’ac­tion pour lut­ter contre les mesures anti­so­ciales et la poli­tique d’austérité.

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