Découvrez le site Surveillances.be qui propose une articulation de notes de recherche à propos des images de violences policières : les vidéos prises par des témoins, passant.es, victimes (au smartphone essentiellement), et celles venant de la police (caméras fixes et bodycams – les drones ne sont pas abordés ici). En examinant l’écosystème dans lequel elles s’inscrivent, il s’agit de questionner leurs impacts en termes de lutte contre les violences policières. Nous entendons par « écosystème », l’ensemble formé par les différents acteurs (victimes, policier.es, témoins, avocat.es) en interaction avec l’environnement technique (supports, stockage, accès aux images), politique, financier et juridique.
Ce sont dans les angles morts de notre démocratie que se nichent aussi bien les violences commises par la police que la surveillance généralisée. Nous avons alors voulu réfléchir aux possibilités de résistance permises par la réappropriation des images et des récits. Quelle force peut avoir une image ? Qu’est-ce qui permet qu’elle ait un impact et transforme le réel ? Dans quels systèmes narratifs s’inscrivent les images de violences policières ? Quels crédits sont donnés a priori aux policier.es et comment sont regardées les images les incriminant ? Quels biais sociologiques et historiques influent sur la réception de ces images ?
Sont abordées ici les violences policières que subissent les habitant.es des quartiers populaires, et non pas celles qui touchent les manifestant.es. Cette distinction est faite car ces types de violences policières recouvrent des réalités différentes : les mécaniques à l’œuvre ne sont pas les mêmes, les unes sont liées à l’existence même des personnes, quand les autres le sont à leur action politique.
Les contenus de ce site ont fini d’être rédigés en octobre 2023. Les nouvelles affaires de violences policières, ainsi que les évolutions législatives, judiciaires ou technologiques, ne sont donc pas inclues. Cette recherche concerne spécifiquement la Belgique, avec une attention particulière à Bruxelles.
L’approche se veut rigoureuse mais il s’agit bien de notes de recherches, l’exhaustivité n’est pas recherchée et le point de vue est situé. Ce projet est porté par Maud Girault. Elle vient à la fois des sciences sociales et de la réalisation cinématographique, son approche consiste à faire des ponts entre des points de vue universitaires, artistiques et militants. Blanche et de classe sociale moyenne, ce n’est pas à partir de son vécu qu’elle aborde les violences policières systémiques, mais c’est avec un regard de vidéaste et de sociologue qu’elle appréhende la question des images qui entourent ces violences.
Ce travail a vu le jour grâce aux contributions de Théodora Jacobs pour les dessins et le graphisme du site, de l’asbl Tactic pour le développement du site, d’Alice Quérel pour l’aspect rédactionnel, et de nombreuses personnes qui travaillent et militent autour des violences policières : elles sont citées plus précisément au fils des articles et contributions.
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Contact : images.violencepoliciere@protonmail.com
Ce projet a reçu le soutien du « FRArt » – Fnrs et de l’asbl A/R