Les banques constituent, avec les avocats fiscalistes et les cabinets de consultance, un maillon indispensable de l’évasion fiscale vers les centres offshore.
En Belgique, l’évasion fiscale est évaluée 20 milliards € par an minimum.
Offshoreleaks, Luxleaks, et maintenant les documents de Panama Papers nous rappellent qu’ici en Belgique aussi, on pratique allègrement la fraude et l’évasion fiscales.
Les banques belges sauvées de la faillite – comme BNP Paribas Fortis — ont remercié l’Etat en aidant les riches contribuables et les sociétés multinationales à pratiquer « l’optimisation fiscale » ! Les impôts, c’est donc pour les pauvres !
3000 clients belges de la HSBC ont pu avec la complicité de celle-ci et en toute impunité jusqu’ici détenir des comptes en Suisse. Protégés par le secret bancaire ici et là-bas, ils ont fait disparaître aux yeux du
fisc belge plus de 6 milliards, soit une moyenne de 2 millions par personne ! Et dans ce dossier de fraude fiscale de la banque HSBC, le fisc belge a identifié 825 dossiers potentiellement frauduleux, ce qui a rapporté – pour le
moment – 533 millions € au Trésor.
CE QU’IL FAUT FAIRE :
le secteur bancaire avec ses départements « gestion de fortune » doit être contrôlé de manière beaucoup plus stricte !
Non seulement, il faut punir les institutions (comme la banque HSBC) qui
pratiquent la fraude fiscale, mais il faut prendre des mesures préventives pour empêcher de telles pratiques !
On harcèle bien les chômeurs en exigeant de leur part des preuves de recherche d’un travail !
Pourquoi ne met-on pas autant d’énergie pour exiger plus de transparence auprès d’opérateurs dont l’activité prive de sommes colossales le budget de l’Etat ?
Et la première des choses à faire est de supprimer le secret bancaire fiscal en Belgique et d’imposer aux intermédiaires financiers l’obligation de fournir toute l’information nécessaire à la bonne connaissance des avoirs de tous les contribuables belges.