Des mamans organisées en collectif et concernées par les témoignages des jeunes du bas de St-Gilles réclament aux pouvoirs communaux une enquête extérieure du projet UNEUS, une police dite de « proximité » mise en place en 2012 dont elles dénoncent les pratiques.
Dents et bras cassés, gifles, insultes racistes ou homophobes (« On va attraper tous les bougnoules qui sont là-bas » ; « Bande de petits pédés »), contrôles d’identité abusifs, arrestations arbitraires, usage disproportionné de la force sur des jeunes déjà menottés, étranglements ou étouffements… Le rapport de Bernard de Vos, délégué général des Droits de l’enfant (DGDE), « Pour un apaisement des relations entre les jeunes et Uneus », clôturé en février 2018, regorge de témoignages issus d’une vingtaine de mineurs sur les comportements de certains agents du « koban » (petite « brigade » de police de proximité) de la zone de police du Midi.
Partout les abus policiers se sont multipliés depuis mars 2020, et Saint-Gilles n’est pas épargnée par le phénomène. Sa brigade de police (Uneus) se sent trop souvent au-dessus des lois.