Le 21 mars dernier, une manifestation pour le droit au logement devait avoir lieu à Bruxelles. Départ Gare du Midi, à 18 heures… C’était sans compter sur l’intervention massive de la police, alors même que les “manifestants” n’avaient pas commencé à manifester.
Pourquoi manifester ?
Parce qu’il y aurait entre 15 000 et 30 000 logements vides à Bruxelles, alors qu’on dénombre environ 4 000 personnes sans-abri.
Parce que 40 000 personnes sont inscrites sur liste d’attente pour un logement social, et que les délais d’obtention variant entre 8 et 12 ans.
Enfin, parce que les loyers sur le marché privé n’ont cessé d’augmenter ces dernières années. Mais surtout, parce que, malgré ce contexte, le gouvernement a fait passer une loi anti-squat, le 5 octobre dernier, qui fait risquer la prison ferme aux personnes qui occuperaient un bâtiment vide pour se loger.
La loi anti-squat va dans le sens d’un mouvement de répression générale : la constante criminalisation des sans-papiers, l’installation de caméras de surveillance dans les rues, la présence militaire dans l’espace public, l’interdiction de filmer les interventions policières sont autant d’indices d’une volonté de contrôle globale.
Info : https://squatbelgium.noblogs.org/