Si le mot « paix », « ειρήνη » en grec, « barış » en turc, est souvent utilisé de manière creuse, abusive et démagogique par les puissants, ce terme n’est pas un vain mot pour l’humanité.
C’est un idéal dont les peuples turcs et grecs ont toujours rêvé et qu’il est plus que jamais urgent de défendre en ces temps de repli sur soi, de haine de l’autre alimentée par le fanatisme ethnique, nationaliste et religieux. Les deux peuples ont connu les mêmes tragédies. Grecs et Turcs ont été arrachés de leurs terres suite aux échanges de population prévus par le traité de Lausanne. Ils ont subi des juntes militaires et le fascisme au XXe siècle.Ces cinquante dernières années, ils se sont retrouvés sur les chemins de l’exil en Europe de l’ouest mais sans vraiment se fréquenter.
Le 15 décembre 2018, des Grecs et des Turcs de Bruxelles ont décidé d’organiser une soirée pour réapprendre à se connaître, à redécouvrir leurs origines communes, leurs chansons communes, leurs gastronomies communes, leurs expressions communes, leurs joies, leurs peines et leurs espérances communes. C’est aussi pour faire partager ce moment de plaisir avec les nombreux amis non Grecs et non Turcs qui se sont trouvés dans la même salle.
Le but de l’initiative est de faire rapprocher les deux peuples et de passer un message d’amitié et de coopération, de mettre au clair qu’ils sont des voisins et pas d’ennemi et qu3ils sont face à un ennemi commun, les bourgeois qui les exploitent et qui fait des guerres pour servir ses propres intérêts : exploiter des terres et des ressources, vendre des armes, tirer du profit de la main d’œuvre.
Prochain objectif du collectif : une assemblée pour décider les évènements et actions prochains.