Un montage d’archives vidéo qui propose un autre récit à celui imposé par l’État Mexicain, celui d’une lutte légitime pour le droit à la liberté, la démocratie et la paix.
Ces communautés indigènes ont longtemps été mises au banc des médias dominants et sont réprimées par l’État mexicain. Leur soulèvement appelle une construction « PAR LE BAS ET POUR EN BAS d’une alternative à la destruction néolibérale, une alternative de gauche pour le Mexique. » C’est dans ce contexte de lutte que l’utilisation de caméras mobiles s’impose rapidement aux communautés zapatistes pour documenter les exactions commises par le gouvernement Mexicain. Leur production de vidéo propose alors un autre récit à celui imposé par l’État, celui d’une lutte légitime pour le droit à la liberté, la démocratie et la paix.
Nous vous proposons ici de découvrir une partie de ce travail de documentation. Nous avons sélectionné 4 vidéos issues des archives des communautés du Chipas et de Promedios (reconnu comme le premier projet média binational indigène en Amérique latine). Nous avons sous-titré en langue française ces vidéos et nous y avons ajouté des informations contextuelles.
Contexte de réalisation de ce film :
L’EZLN (Ejecito zapatista de la Liberación Nacional — armée zapatiste de libération nationale) a débuté le « voyage pour la vie » le 22 Mai 2021. Une délégation de femmes et d’hommes a décidé de faire le voyage inverse des conquérants du continent américain pour venir en Europe. A cette occasion, iels ont pu faire un passage en Belgique.
Une chance pour nous qui avons pu les rencontrer et créer un espace de discussion autour de leurs productions audiovisuelles que nous vous présentons ici.
Pour aller plus loin :
“Cinq cent ans de lutte” un article diffusé sur : https://www.viajezapatista.be/lezln/
12 octobre 1992. Alors que partout dans les Amériques, d’énormes mobilisations rappellent les “500 ans de résistance autochtones, paysannes, noires et populaires”, au Chiapas, une statue tombe. Celle du conquistador Diego de Mazariegos, fondateur de la petite ville coloniale de San Cristobal de Las Casas, explosée au marteau lors d’une marche indigène de plus de 15 000 personnes, un peu plus d’un an avant le soulèvement zapatiste.
“Bien des années en arrière, les femmes, les hommes zapatistes, nous ne faisions pas de manifestations, nous ne criions pas de consignes, nous ne brandissions pas de pancartes, nous ne levions pas le poing. Jusqu’à ce qu’un jour nous manifestions. La date : le 12 octobre 1992, lorsque là-bas, en haut, ils célébraient 500 ans de “rencontre des deux mondes”. Sans beaucoup de commentaires, la statue du conquistador est tombé. Savoir si ils l’ont relevé n’est pas important. Jamais ils ne pourront relever la peur dont elle était le symbole” (Notes sur la méthode zapatiste, 3 mai 2015).
D’où surgissent les zapatistes ?
D’un monde colonisé où, jusqu’en 1994, existaient encore de grandes propriétés et d’immenses domaines sur lesquels les peuples originaires ont vécu des centaines d’années durant dans la servitude. “Ce qu’ils nous disent nos grands-parents, nos arrière-grands-pères et grands-mères, c’est que le patron c’est le propriétaire des fincas, des grands domaines, de plein de fincas, de plein d’haciendas, de grandes propriétés. Tous les patrons ont leurs caporaux, leurs majordomes et leurs contremaîtres. Ces trois, quatre là avec le patron. Ils nous racontent que des grands domaines il en existe de 15 mille, de 20 mille et de 25 mille hectares. Et qu’il y a des grands domaines de différentes sortes de travaux. Il y a des domaines, c’est juste un type de travail, du café. Et il y a des domaines qui sont de café, de bétail, de maïs, de haricots, de canne à sucre…. De différentes sortes de travaux quoi. Ils nous racontent aussi leur manière de comment exploiter. Ils nous racontent qu’il y a des finqueros, des grands propriétaires ou des propriétaires de grands domaines qui ne leur ont jamais rien payé. Tout le temps de leur vie, ils leur ont seulement fourni le travail…” raconte le sous-commandant insurgé Moisés dans un texte, Le monde est un grand domaine entouré de murailles.
De là sont nées les premières révoltes. Les premiers exils vers la forêt en quête de terres sans patrons. Les premières organisations paysannes. Les premières récupérations de terres. La prison, la répression. Jusqu’au soulèvement.
“Antonio rêve que la terre qu’il travaille lui appartient, il rêve que sa sueur est payée de justice et de vérité, il rêve qu’il y a une école pour guérir l’ignorance et une médecine pour faire fuir la mort, il rêve que sa maison s’illumine et que sa table se garnit, il rêve que sa terre est libre et que son peuple peut gouverner et se gouverner, il rêve qu’il est en paix avec lui-même et avec le monde. Il rêve qu’il doit lutter pour que ce rêve devienne réalité, il rêve qu’il faut la mort pour avoir la vie.
Antonio rêve et se réveille… Il sait à présent quoi faire et voit sa femme accroupie qui attise le feu, il entend son fils pleurer, il regarde le soleil saluer à l’orient, et il aiguise sa machette en souriant. Un vent se lève qui renverse tout ; lui, il se lève et part à la rencontre d’autres. Quelque chose lui a dit que son désir est celui de beaucoup, et il va les chercher.
Chiapas : le Sud-Est en deux vents, un orage et une prophétie, sous-commandant insurgé Marcos, août 1992.
L’EZLN et l’autonomie zapatiste
- Ce que nous sommes
“Nous sommes les zapatistes de l’EZLN. On nous appelle aussi les “néozapatistes”. Bien, alors nous, les zapatistes de l’EZLN, nous avons pris les armes en janvier 1994 parce que nous avons trouvé qu’il y en avait assez de tout ce mal que faisaient les puissants, qui ne font que nous humilier, nous voler, nous jeter en prison et nous tuer, sans que rien de ce que l’on puisse dire ne change rien. C’est pour cela que nous avons dit “¡Ya basta !” Ça suffit, maintenant ! Pour dire que nous ne permettrons plus qu’ils nous diminuent et nous traitent pire que des animaux. Et alors nous avons aussi dit que nous voulions la démocratie, la liberté et la justice pour tous les Mexicains, même si nous nous sommes surtout occupés des peuples indiens. Parce qu’il se trouve que nous autres de l’EZLN nous sommes presque tous des indigènes d’ici, du Chiapas, mais que nous ne voulons pas lutter uniquement pour notre propre bien ou uniquement pour le bien des indigènes du Chiapas ou uniquement pour les peuples indiens du Mexique : nous voulons lutter tous ensemble avec tous les gens humbles et simples comme nous et qui sont dans le besoin et subissent l’exploitation et le vol de la part des riches et de leur mauvais gouvernement, ici dans notre Mexique et dans d’autres pays du monde (…)” Sixième déclaration de la forêt Lacandone
Depuis leur soulèvement, les zapatistes se sont efforcés de construire leur autonomie…
- Où en sommes-nous maintenant
(…) “Bien. Alors, allons‑y d’abord avec les communes autonomes rebelles zapatistes, la forme d’organisation que les communautés ont choisie pour gouverner et se gouverner, pour être plus fortes. Cette forme de gouvernement autonome n’a pas été miraculeusement inventée par l’EZLN, elle vient de plusieurs siècles de résistance indigène et de l’expérience zapatiste et c’est un peu l’auto-organisation des communautés. C’est-à-dire que ce n’est pas comme si quelqu’un de l’extérieur venait gouverner, ce sont les villages eux-mêmes qui décident, parmi eux, qui gouverne et comment, et ceux qui n’obéissent pas sont renvoyés. Si la personne qui commande n’obéit pas à la communauté, on la blâme, elle perd son mandat d’autorité et une autre prend sa place”. Sixième déclaration de la forêt Lacandone
L’EZLN dispose d’un site officiel, Enlace Zapatista où sont publiés ses communiqués ainsi que leurs traductions dans de nombreuses langues.
Le Congrès National Indigène — QU’EST-CE QUE LE CNI (Congrès National Indigène) ?
“Le Congrès National Indigène s’est constitué le 12 octobre 1996 avec la volonté d’être la maison de tous les peuples indigènes, c’est-à-dire un espace où les peuples originaires trouvent l’espace de réflexion et de solidarité (nécessaire) pour consolider leurs luttes de résistance et rébellion, avec leurs propres formes d’organisation, de représentation et de prise de décision. C’est l’espace des indiens que nous sommes : Nous sommes les peuples, nations et tribus originaires de ce pays, le Mexique, parlant les langues Amuzgo, Binnizá, Chinanteco, Chol, Chontal de Oaxaca, Chontal de Tabasco, Coca, Náyeri, Comcac, Cuicateco, Kumiai, Lacandón, Matlazinca, Maya, Mayo, Mazahua, Mazateco, Mixe, Mixteco, Nahua, Ñahñu, Ñathô, Popoluca, Purépecha, Rarámuri, Tepehua, Tepehuano, Tlapaneco, Tojolabal, Totonaco, Triqui, Tzeltal, Tzotzil, Wixárika, Tohono Oódham, Mame, Tlahuica, Guarijío, Sayulteco, Yaqui, Zoque. (…)”
Exposition du collectif el cambuche, Toulouse, sur le Congrès National Indigène.
“Nous, le CNI-CIG ‑avec les communautés zapatistes‑, en tant que congrès lorsque nous sommes ensemble et en tant que réseau lorsque nous sommes séparés, nous sommes cette parole collective que non seulement nous faisons nôtre, mais dans et avec laquelle nous nous entrelaçons, avec la détermination que notre résistance grandira autant que la menace capitaliste contre la vie. Car pour nos peuples, il n’existe pas la possibilité de nous rendre, de nous vendre ou d’abandonner, quand ce sont la terre-mère et la vie que les gouvernements, entreprises, militaires et cartels de la drogue veulent obtenir comme butin du vol…”
Extrait de la convocation à la 5e assemblée nationale du CNI
Quelques grandes initiatives zapatistes
Pour une chronologie détaillée, se référer à la page wikipédia sur le Zapatisme.
1996 – 97 : Les rencontres « intergalactiques »
Il y a de cela 25 ans… alors que se tenait à Paris la 5e rencontre européenne de solidarité avec la rébellion zapatiste, l’EZLN rendait publique un texte et un appel appelant à des “rencontres intergalactiques”, la Première déclaration de « la Realidad » contre le néolibéralisme et pour l’humanité : “Une nouvelle guerre mondiale se livre, mais contre l’humanité tout entière à présent. Comme dans toutes les guerres mondiales, ce qui est recherché, c’est un nouveau partage du monde. Cette guerre moderne qui assassine et oublie porte le nom de “mondialisation”. Le nouveau partage du monde consiste à concentrer du pouvoir au pouvoir et de la misère dans la misère. Le nouveau partage du monde exclut les “minorités”. Indigènes, jeunes, femmes, homosexuels, lesbiennes, gens de couleur, immigrés, ouvriers, paysans ; les majorités qui forment les sous-sols du monde, le pouvoir ne les voit que comme des minorités superflues. Le nouveau partage du monde exclut les majorités…”
Après des rencontres préparatoires qui eurent lieu sur les 5 continents, une “rencontre inter-continentale” eut finalement lieu dans l’Aguascalientes (aujourd’hui Caracol) de La Realidad, Chiapas, du 27 juillet au 3 août 1996. De ces rencontres historiques qui marquèrent notamment la naissance de ce que l’on appela ensuite le “mouvement anti-mondialisation”, surgit cet appel zapatiste, toujours d’actualité, la Deuxième déclaration de La Realidad, proposant d’organiser : “un réseau de nos luttes et résistances particulières. Un réseau de résistance contre le néolibéralisme, un réseau intercontinental de résistance pour l’humanité. Ce réseau intercontinental de résistance, en reconnaissant les différences et en connaissant les ressemblances, cherchera à rencontrer d’autres formes de résistances dans le monde. Ce réseau intercontinental de résistance sera le moyen où les diverses résistances pourront s’appuyer les unes sur les autres. Ce réseau intercontinental de résistance n’est pas une structure organisée, n’a pas de centre directeur, ni de centre décisionnel, n’a pas de mandat ni de hiérarchie. Le réseau est constitué de tous ceux qui résistent”.
1999 : 5000 zapatistes parcourent le Mexique dans le cadre de la consultation nationale pour la reconnaissance des droits des peuples autochtones et pour la fin de la guerre d’extermination.
2001 : Marche de la couleur de la Terre
“Pour la première fois les peuples indiens prenaient la tête d’une vaste campagne nationale et internationale appelant à mettre à l’ordre du jour non seulement les droits et la culture indigènes, mais aussi une autre façon de faire de la politique et d’affronter le pouvoir. Les partis politiques ont été bien en dessous d’une société civile mue par l’espoir de ce qu’elle allait pouvoir construire avec ses propres forces.”
Nunca mas un Mexico sin nosotros ! Plus jamais un Mexique sans nous !
À vingt ans de la Marche de la couleur de la terre, les journées où tout le Mexique a vu et entendu les peuples indigènes
2003 : Naissance des « Caracoles »
Transformation des 5 “Aguascalientes” en “Caracoles” où siègeront les “Junta de Buen Gobierno”
2005 – 2006 : La Sixième déclaration et « l’Autre campagne »
Juin 2005, publication de la Sixième déclaration de la forêt Lacandone appelant à une fédération des luttes en bas à gauche, en dehors de toute perspective électorale.
Les chemins qui ont conduit à la Sexta
A partir d’un certain nombre de rencontres préparatoires, une tournée des différents Etats du Mexique démarre alors, baptisée « l’Autre campagne ». (voir à ce sujet le magnifique documentaire Viva Mexico!)
2008 : Le Festival mondial de la digne rage
Festival mondial de la digne rage (2008) : “Nous sommes seuls, et il ne nous reste plus que notre dignité et notre rage. Rage et dignité sont les ponts tendus, ce sont nos langages. Eh bien, écoutons-nous, connaissons-nous donc. Que grandisse notre courage et qu’il se fasse espoir. Que la dignité originelle soit retrouvée et que naisse un autre monde…”
21 décembre 2012 : près de 40 000 zapatistes envahissent en silence les villes occupées durant le soulèvement du 1er janvier 1994. “VOUS AVEZ ENTENDU ? C’est le son de votre monde en train de s’effondrer, C’est celui du notre qui resurgit. Le jour qui fut jour, était nuit, Et nuit sera le jour qui sera le jour. DÉMOCRATIE ! LIBERTÉ ! JUSTICE!” communiqué 21 décembre 2012.
2013 – 2014 : l’ »Escuelita »
“En août 2013 près de deux mille personnes venues du Mexique et du monde entier se sont rendues au Chiapas, afin de participer, sous invitation de l’Armée Zapatiste de Libération Nationale (EZLN), à la « escuelita zapatista », la « petite école zapatiste ». Entre la fin décembre 2013 et le début janvier 2014, près de cinq mille nouveaux « élèves » ont à leur tour été répartis dans les 5 caracoles pour aller étudier aux côtés des indigènes en résistance. Avec cette invitation, totalement inédite, les communautés autonomes chiapanèques lancent un message fort : à 20 ans de la date de leur soulèvement armé (1), les « insurgés », hommes et femmes en armes, ne forment plus qu’une petite partie d’une vaste organisation avant tout civile et paysanne, de plusieurs dizaines de milliers de membres. Depuis deux décennies, ils n’ont cessé de s’interroger sur la façon de vivre et de se gouverner par le bas, en partant « des plus humbles ». Ils avancent lentement, car inventer sa propre autonomie prend du temps, mais ils sont aujourd’hui prêts à partager leur expérience…”
fin 2014 – début 2015 : festival mondial des résistances et des rébellions contre le capitalisme
A l’invitation de l’EZLN et du CNI, plusieurs milliers de personnes du Mexique et du monde entier se retrouvent pour partager leurs luttes dans les communautés de Xochicuautla (communauté otomi de l’Etat de Mexico), d’Amilcingo (communauté nahua du Morelos), sur des terrains récupérés par le Front populaire Francisco Villa independant dans le district d’Iztapalapa ville de Mexico, dans la communauté de Monclova (communauté maya du Campeche), au CIDECI de San Cristobal de las Casas (aujourd’hui caracol zapatiste) et dans le caracol d’Oventic, région altos du Chiapas. Les zapatistes y cédent leur place aux pères et mères des étudiants frappés par la répression à Ayotzinapa (6 morts et 43 disparus) et une tournée mondiale de solidarité avec Ayotzinapa est alors entérinée.
2016 et 2017 : ConCiencias y CompArte por la humanidad
Appel à tous les artistes et les scientifiques du monde à raconter leurs visions des mondes de demain.
8 mars 2018 : Première rencontre internationale des femmes en lutte
À l’invitation des femmes zapatistes, organisation de la Première rencontre internationale des femmes en lutte dans le caracole de Morelia. Un documentaire a été réalisé sur cette rencontre, disponible ici.
Une seconde rencontre internationale des femmes en lutte a ensuite été organisée l’année suivante. Les paroles des femmes zapatistes sur chacune de ces rencontres sont disponibles ici pour la première et ici pour la seconde.
17 Août 2019 : 7 Caracoles de plus !
Sept Caracoles supplémentaires (donc 12 au total) et 4 nouvelles municipalités (MAREZ)
Carte faite par le Servicio Internacional para la Paz (SIPAZ).
Ce texte a été rédigé par la coordination francophone.
5 octobre 2020 : la Gira Zapatista
L’EZLN annonce cette tournée mondiale par un long communiqué (le premier de six) intitulé « Part Six » : Une montagne en haute mer« , qui fait le tour des luttes causées par l’oppression du système capitaliste dans le monde et appelle « les rébellions et les résistances des cinq continents » à des rencontres pour partager les luttes collectives, en insistant sur le fait que les féminicides n’ont ni couleur ni nationalité et que les mégaprojets d’extraction et la montée du fétichisme se produisent partout dans le monde.
Le 1er janvier 2021 : la « Déclaration pour la vie »
Coïncidant avec le 27e anniversaire de la fondation de l’EZLN, plus de 2 500 organisations et personnes de 51 pays du monde entier signent la « Déclaration pour la vie », soutenant la tournée zapatiste sur les cinq continents. Une déclaration dans laquelle ils affirment que « le système capitaliste patriarcal, exploiteur, pyramidal, raciste et criminel est responsable des douleurs du monde » et que partout dans le monde il y a des gens qui luttent, depuis leurs propres terres et de différentes manières, pour le détruire. Ils précisent également que le but de la tournée n’est pas d’imposer leur point de vue, mais d’écouter tous ceux qui luttent pour la liberté et la justice à partir de leurs différences. Plus d’une vingtaine d’associations et collectifs belge ont signé cette déclaration.
Les détails des préparatifs de cette tournée transatlantique ont été largement diffusés par le biais de 13 communiqués accompagnés de vidéos et de photographies prises par les différents comités de communication des bases de soutien zapatistes et par les Tercios Compas et reproduits par un grand nombre de media mainstream.
Ce voyage évoque une légende maya selon laquelle Ixchel, la déesse de l’amour et de la fertilité, a dit : « De l’Est sont venus la mort et l’esclavage. Demain, que la vie et la liberté voguent vers l’est sur la parole de mes os et de mon sang. »