Édito

ZIN TV

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Illus­tra­tion : Ken­zy Maged — flyers_for_falastin

Depuis le début du géno­cide com­mis par l’é­tat israé­lien à l’en­contre du peuple pales­ti­nien, des ras­sem­ble­ments sont orga­ni­sés chaque soir (à 19h00) à la Bourse et par­fois devant l’am­bas­sade israé­lienne. Les manifestant.e.s exigent une jus­tice immé­diate et la fin de la com­pli­ci­té du gou­ver­ne­ment belge et de l’Union Euro­péenne avec l’État d’Israël. 

Ces mani­fes­ta­tions sont de plus en plus vio­lem­ment répri­mées par la police. Récem­ment, par exemple, devant la Bourse, des poli­ciers ont char­gé les manifestant.e.s et ont bles­sé, entre autres, un mani­fes­tant à la tête. Il a du être trans­por­té en urgence à l’hôpital. Dès sa sor­tie, il a été emme­né au com­mis­sa­riat où il a été arrê­té judi­ciai­re­ment et main­te­nu en déten­tion jusqu’au len­de­main. Un deuxième mani­fes­tant a lui aus­si été inter­pel­lé et déte­nu en centre fer­mé où il a reçu un ordre de quit­ter le territoire. 

Ces vio­lences sont main­te­nant quotidiennes. 

Par ailleurs, la répres­sion s’accentue éga­le­ment vis-à-vis des militant.es anti­fas­cistes et des jour­na­listes qui tentent de docu­men­ter leurs luttes. Ce fut le cas pour une membre de ZIN TV et 40 autres per­sonnes arrê­tées le 13 novembre lors du ras­sem­ble­ment contre la venue de Jor­dan Bar­del­la à Bruxelles pour une séance de dédi­cace de son livre sous haute pro­tec­tion poli­cière. C’est aujourd’hui le cas pour Tho­mas Hau­lotte jour­na­liste qui col­la­bore entre autres avec la RTBF et qui sui­vait une action de déso­béis­sance civile pour dénon­cer l’extrême-droite. Alors qu’il était en train d’exer­cer son métier de jour­na­liste en fil­mant l’ac­tion muni de sa carte de presse, il a été arrê­té avec 5 militant.es dans le quar­tier euro­péen et déte­nu admi­nis­tra­ti­ve­ment toute la nuit avant d’être relâ­ché à 6h30. 

Ces entraves répé­tées au tra­vail des médias, cette répres­sion à l’en­contre des per­sonnes qui dénoncent un géno­cide et cette com­plai­sance avec l’ex­trême-droite mettent une fois de plus en lumière le carac­tère struc­tu­rel des vio­lences d’État, de l’impunité poli­cière et leur dimen­sion raciste. Face à la volon­té poli­tique de silen­cier et répri­mer les luttes anti­co­lo­niales et anti­fas­cistes, nous devons plus que jamais faire front en sou­te­nant acti­ve­ment ces com­bats et en conti­nuant de dénon­cer l’inacceptable.