Les Femen ont une stratégie médiatique très précise et leurs apparitions publiques suivent un scénario victimaire bien rodé. L’analyse d’images de leurs shows à Paris et Varsovie montrent précisément ce scénario. On verra également comment Caroline Fourest ment avec aplomb sur TF1 pour accréditer le scénario.
1. Le film des incidents de Paris
Après la manifestation du 18 novembre à Paris et suite aux incidents entre les Femen et une partie des manifestants, la presse avait développé la thèse d’une agression violente contre le groupe féministe. La séquence a été filmée sous plusieurs angles, en particulier par un cinéaste, Joseph Paris.
Ce dernier est leur filmographe attitré. Il a suivi les Femen à deux reprises. De la manifestation du 18 novembre il a fait un petit film. Film préparé puisque l’on voit d’abord le groupes sextrémiste se mettre en scène dans une sorte de rituel esthétisant, avant de prendre des images dans la rue. La manière de travailler du cinéaste consiste en quelques plans calmes. Puis après l’insertion du titre, la caméra est à l’épaule, ce qui produit l’effet du reportage de guerre sur le front. L’image est instable, la caméra balaie rapidement, perd parfois le sujet principal, prend des vues très partielles, courtes et souvent en gros plan. La scène est donc plus suggérée que démontrée.
Cete technique de prise de vue sert à provoquer un stress émotionnel fort et à priver le spectateur de la possibilité de vérifier la réalité des faits. La bande-son est particulièrement importante : c’est elle qui prend la place d’images précises. Dès lors le spectateur imagine ce qu’il entend sans le voir réellement.
Il faut être très attentif à cette bande-son, en particulier à partir d’1′35″ :
In GAY we trust from Joseph Paris on Vimeo.
(http://vimeo.com/60249042)
Ce film étant l’image officielle des Femen, les images présentées sont supposées être véridiques. Contrairement à ce que la presse et Caroline Fourest ont relaté on ne voit pas de Femen tabassée. Le groupe avance d’abord un long moment, librement, au milieu des manifestants. Elle crient continuellement le même slogan provocateur : « In gay we trust », « Nous croyons en l’homosexualité », scandé de plus en plus rapidement.
On les voit aller au contact, dans les rangs des manifestants, et faire usage de ce qui ressemble à des extincteurs. Elles projettent le nuage de poudre soit vers le sol soit vers les visages. Il s’en suit une confusion, et des réactions du service d’ordre qui les repousse et prend leurs « armes ». Le nuage de fumée envahit la scène. La confusion des images brouillées par cet enfumage opaque et par la technique de prise de vue est une technique de dramatisation. Qui donc agresse dans cet incident ? On les voit non seulement au contact : elles provoquent également la réaction par les jets de fumée et leurs cris. L’agression débute donc de leur côté à 1’10’’. A 1’20’’ elle commencent à être repoussées. Les manifestants se défendent. A 1’28’’ l’une est poussée, tombe et se relève. On ne voit pas de pluie de coups. Vers 1’32 une autre semble au sol sur les genoux. Elle continue à scander le slogan sans être maltraitée. On ne sait si c’est la même qu’avant, les images n’étant pas forcément dans un ordre chronologique. Dès 1’35’’ on va entendre à plusieurs reprises des cris perçants comme s’il y avait une menace grave imminente ou une agression physique violente. On les voit alors rapidement repoussées hors du cortège. Elles continuent à pousser des cris comme des cochons qu’on mène à l’abattoir. Décidément, après le livre de Iacub sur DSK, le cochon, symbole d’abondance en Allemagne et en Chine, se porte bien. Les Femen l’ont bien compris.
A 2’05’’ elles se sont regroupées sans que l’on ne voie de blessures apparente. UneFemenIm‑1.jpg vraie bastonnade produit des signes de contusions et de blessures nettement visibles, comme pour le jeune homme au t‑shirt bleu couché au sol, agressé au Togo lors d’une bastonnade réelle.
A 2’17’’ une Femen isolée semble savoir exactement où aller pour provoquer le public devant un groupe de caméras, dont celle du réalisateur du film qu’elle cherche du regard avant d’aller se placer devant son objectif pour faire un gros plan. On voit qu’elle est d’abord repoussée, puis qu’elle provoque en bousculant elle-même avant d’être à nouveau repoussée. C’est là qu’il semble y avoir une petite gifle. On ne sait pas qui gifle : le mouvement vient presque exactement de la direction de l’opérateur qui filme. Coup monté ? Question légitime. Son regard devient perdu, elle entre dans le rôle de la victime. Elle a tout fait pour et cela marche. Elle regarde alors toutes les caméras autour d’elle pour bien se montrer en gros plan et continue à provoquer en scandant le slogan. Elle reste un moment dans sa provocation sous l’oeil des caméras, puis va rejoindre son groupe sans être inquiétée. Dans cette séquence, de 2’35’’ à 2’40’’, on ne voit aucune marque de sang sur son visage ou sous son nez. Elle n’a pas reçu de coup visiblement violent. On voit par contre qu’elle est protégée par le service d’ordre de la manifestation.
A partir de 3’03’’, image de groupe avec reprise du slogan. On ne voit pas de dent cassée. Une marque qui semble être du sang sur le visage de celle qui s’était isolée devant la caméra. Elle pourrait provenir provient d’une narine, un saignement de nez. Est-ce dû à un coup ? On l’ignore, les causes précises n’étant pas visibles et pouvant être multiples.
On remarque tout au long de ce petit film que l’endroit de la provocation Femen est rempli de photographes et de caméras vidéos. Mais il n’y a aucun policier visible ! Provocation du pouvoir ? En tous cas les Femen ont une efficacité certaine pour faire jouer les relations publiques. On retrouve les images tournées sous les différents angles mis sur différents médias. Toutes parlent des Femen comme de victimes d’une agression.
Regardons maintenant un autre petit film officiel du groupuscule sextrémiste, réalisé encore une fois par Joseph Paris.
2. Varsovie, manif contre l’Eurofoot
Dans cet autre film on retrouve les mêmes éléments. Une longue préparation, une mise en scène des corps, un discours sous-titré inversé pour ajouter à la confusion, une dramatisation (1’55’’ à 2’05’’). A 5’40 la provocation commence avec les mêmes types de fumigènes et un slogan unique répétée ad libitum « Fuck you », « Enculés ». Elles vont au contact. La fumée sert donc de manière récurrente. Deux objectifs sans doute : mettre de la confusion sur la scène pour que la bande-son prenne le dessus sans que l’on voie ce qui se passe, et créer une ambiance de guerre. Les nombreux appareils photos et vidéo présents montrent qu’il s’agit avant tout de se faire voir dans la presse. A partir de 6’20 les cris redoublent d’intensité. La caméra à l’épaule ou sur la tête produit toujours cet effet de stress émotionnel et d’absence de recul sur la scène. Les cris stridents des femmes font croire à des agressions. Il semble simplement que la police est en vue. Dès 6’55’ les cris saturent la bande-son. L’effet-cochon est renouvelé ici pour laisser croire à une agression. De 7’ à 8’ environ la confusion des images et des cris est à son comble.
Varsovie from Joseph Paris on Vimeo.
(http://vimeo.com/josephparis/femen)
Il est clair que le scénario se répète. Il est préparé. Les techniques tiennent de la guérilla urbaine, militarisation en moins. Les Femen vont délibérément au contact, provoquent par leurs slogans et arrosent la foule de fumigère. C’est une agression caractérisée. Elle font cette mise en scène pour donner une impression de guerre et pour passer pour les victimes. Et cela marche. La presse fait d’agresseuses déterminées, préparées dans leurs camps d’entraînement, des victimes de la société. La stratégie de victimisation touche ici son paradoxe le plus extrême.
3. Caroline Fourest fourre du mensonge dans l’objectif de la caméra.
Dernière vidéo, reprise du net et raccourcie. Un internaute s’amuse à décortiquer les propos de Caroline Fourest en les comparant aux images de la manifestation. Il le fait d’une manière enfantine qui est irritante mais efficace du point de vue pédagogique. Quelques minutes suffisent pour voir comment cette féministe homosexuelle ment.
Un grand moment de stalinisme :
On voit aussi sur ce troisième extrait comment les images sont manipulées pour leur faire dire le contraire de la réalité.
France24, du groupe France Télévision — la voix du gouvernement — avait même fait très fort en annonçant sur ces images que les Femen avaient été aspergées de gaz lacrymogène !
Ces vidéos montrent donc des Femen organisées selon les principes du harcèlement de la guérilla urbaines développés il y a des années par des groupes maoïstes, mais dont le mode d’action ne dépare pas d’avec la droite la plus extrême telle qu’on la voyait à l’oeuvre dans les années 30 : provoquer et accuser l’autre d’être l’agresseur, pousser l’imaginaire dans ses retranchements morbides et bloquer le spectateur sur une position émotionnelle sans plus aucun recul. Dans cette sidération le spectateur peut être matraqué par les slogans et décervelés par une info biaisée. Le scénario des Femen est rodé et répété. Il est amplifié à Paris par une féministe à la mentalité stalinienne, Caroline Fourest. Cela va bien avec l’impérialisme mondialiste des Femen et avec l’omerta qu’elles maintiennent sur les questions gênantes. Des questions comme celles sur leur ex-représentante française, sur la provenance de l’argent dont elles disposent, sur leurs mentors politiques, sur le droit qu’elle se donnent au vandalisme et à l’agression.
Source de l’article : agoravox