mardi 29 mai 2012
Le grand réalisateur Ken Loach, qui vient de remporter la Palme d’Or du Jury, à Cannes, pour son film “Angel’s share”, s’indigne de la réception du théâtre “Habima”, qui se produira ces lundi et mardi soir au Globe, alors qu’il soutient la politique israélienne et accepte de jouer dans les colonies. Les deux représentations doivent se tenir sous haute-surveillance étant donné les nombreuses protestations émises notamment par des artistes britanniques concernant cette caution apportée à l’occupation et la colonisation (vidéo)
La présence de Habima au Globe est inacceptable car cette compagnie est complice des crimes commis par Israël contre les Palestiniens et parce qu’elle se présente comme un ambassadeur de l’Etat d’Israël. Son directeur général a même déclaré que “l’invitation par le Globe est un honneur pour Israël tout entier”.
Financé par l’Etat d’Israël, ce théâtre accepte de se produire dans les colonies illégales. Ses représentations sont une tentative de normaliser l’occupation d’une terre qui appartient aux Palestiniens.
Ces artistes on accepté de relayer la propagande d’un Etat. Ils ont signé un contrat spécifiant qu’ils sont d’accord pour “promouvoir les intérêts politiques de l’Etat d’Israël par le biais de la culture et de l’art, contribuant ainsi à donner partout une bonne image de l’Etat Israël”. Ce ne sont plus des artistes libres.
Une image “positive”, c’est à dire la négation de l’apartheid créé par Israël, de ses violations répétées du droit international et des Conventions de Genève, de la destruction des maisons palestiniennes, de son traitement cruel et dégradant des enfants palestiniens arrêtés pour avoir jeté des pierres… le catalogue de la brutalité israélienne est long.”
Inspirons nous du poète israélien Aharon Shabtai qui a écrit :
“Je ne pense pas qu’un Etat qui maintienne une occupation, commettant chaque jour des crimes contre des civils, mérite d’être invité à un quelconque événement culturel”.
Ken Loach le 26 mai 2012 (traduction par CAPJPO-EuroPalestine)
La campagne de protestations contre les deux représentations du Marchand de Venise par ce théâtre ont commencé par une lettre ouverte de plusieurs dizaines d’artistes britanniques, publiée par ’The Guardian’ le 29 mars dernier :
Plusieurs des signataires ont également pris la parole individuellement, comme l’actrice Miriam Margolyes :
Toutes les personnes ayant réservé une place pour ces deux représentations ont reçu une lettre les informant de mesures extraordinaires de sécurité nécessitant qu’ils se présentent une heure plus tôt au théâtre, devant lequel il y aura certainement de l’ambiance dès ce soir !
Source : CAPJPO-EuroPalestine