Elle vise le poumon économique d’Israël et frappe là où ça fait mal, l’arme redoutable du boycott insuffle également l’esprit de résistance partout dans le monde, au point d’ébranler les fondations d’un Etat criminel, qui se croyait invulnérable derrière son rempart de l’impunité d’exception.
La forteresse israélienne n’est pas imprenable pour le mouvement Boycott, Désinvestissements sanctions (BDS), qui a trouvé son talon d’Achille et appuie dessus jusqu’à ce qu’il rompe depuis 2005, date de son émergence sur le devant de la scène publique. D’un maniement facile et se voulant accessible à tous les citoyens et consommateurs, l’arme du boycott vient de se doter d’une nouvelle application pour smartphone « Buycott » qui permet à tout utilisateur de filtrer ses achats en scannant avec son téléphone un code-barres, et d’identifier les sociétés qui pactisent avec Israël pour mieux les boycotter. Ainsi, gageons que, grâce à ce programme, Coca Cola et Sodastream International ne vont plus pétiller longtemps…
BDS souhaite intensifier la participation citoyenne directe dans le cadre de la grande campagne de sensibilisation « Promouvoir la liberté et la justice en Palestine ». Publiée il y a quelques jours, une campagne intitulée Long live Palestine boycott Israel attire déjà près de 150 000 membres.
Le monde entier se met à l’heure du boycott, comme c’est le cas en Norvège, où le ministère des Finances a blacklisté deux des ruches bourdonnantes et industrieuses de l’Etat hébreu que sont Africa Israël Investment et sa filiale Danya Cebus, des sociétés de travaux publics impliquées dans la construction de colonies dans les Territoires occupés..
Frappées d’une disgrâce qui n’en finit pas de s’étendre bien au-delà des fjords, ces deux entreprises israéliennes ont été exclues par le Fonds souverain d’investissements norvégien, qui gère 810 milliards de dollars d’actifs, de sa liste des investissements pour cause de violation grave des droits individuels.
Tombant comme un couperet sur Israël, cette mesure de rétorsion vient consolider, en l’amplifiant, la grande action du boycott européen des firmes israéliennes, ainsi mises au ban de la communauté internationale pour prospérer en piétinant les Palestiniens et en bafouant le droit international.
La Norvège emboîte le pas à PGGM, un fonds de pension hollandais, à la tête de plus de 200 milliards de dollars, qui a, pour sa part, liquidé ses investissements dans cinq banques israéliennes, au motif qu’elles financent la construction de colonies dans les territoires occupés palestiniens, et que par conséquent elles frayent dans les eaux troubles de l’illégalité et capitalisent sur la négation des droits de l’Homme.
La sphère académique est également venue gonfler les rangs de BDS, à travers l’un des principaux syndicats américains de chercheurs et d’enseignants, tandis que la plus grande Église protestante du Canada a exhorté ses paroissiens à boycotter trois entreprises israéliennes installées dans des colonies (Ahava, Keter Plastic et SodaStream) et à faire pression sur les distributeurs qui vendent leurs produits au Canada. De son côté, le gouvernement roumain a refusé d’envoyer sa main d’œuvre en Israël, faute d’avoir eu l’assurance que ses ouvriers ne seraient pas employés à la construction de logements dans les colonies illégales.
Difficile, aujourd’hui, pour Netanyahou et sa légion de laudateurs, de minimiser, mépriser ou nier l’ampleur et la résonance planétaire du mouvement BDS, et ce même derrière les œillères très opaques de la cruauté, la tête bien enfoncée dans le sable, et des boules Quies dans les oreilles…
Pour trouver les mises à jour sur l’application BDS : http://bdsapp.org/index/
Source de l’article : oumma