L’idée est de répartir de manière équilibrée et démocratique, l’usage du spectre radioélectrique
Caracas, 9 juin 2011
Aujourd’hui démarre au Venezuela un processus de débat national pour élaborer le projet de Loi des Médias Communautaires et Alternatifs, qui cherche à multiplier le droit à la communication.
Blanca Eekhout, seconde vice-présidente de l’Assemblée Nationale, a informé qu’à partir d’aujourd’hui jusqu’au 8 juillet se tiendront 14 rencontres sur plusieurs territoires du pays pour analyser et discuter cet avant-projet sur les plans régional et sectoriel.
Les réunions visent à débattre de la nécessité d’un statut qui régule, stimule, garantisse au peuple les instruments requis pour exercer le droit à la communication, non seulement comme spectateurs mais aussi comme acteurs au sens plein, a expliqué la députée.
Pendant tous ces échanges seront recueillies les opinions et les suggestions des représentants des médias alternatifs et communautaires et de toutes les personnes intéressées par ce thème, sur la démocratisation de la propriété des ondes radio et TV, qui seront désormais disponibles non seulement pour le quasi monopole privé actuel (85 %) mais aussi pour les secteurs public et populaire.
Suivant l’exemple de la réforme récente de la loi argentine, l’idée est de répartir de manière équilibrée et démocratique, l’usage du spectre radioélectrique en parts égales (33.33 pour cent) pour l’Etat, les entreprises privées et pour les secteurs communautaire et alternatif. L’actuel avant-projet contient également des propositions et des recommandations sur les fonds de soutien, l’autogestion économique, ou la publicité.
Parallèlement il est prévu de réunir les signatures d’appui à ce projet de loi qui sera soumis à discussion au parlement en juillet prochain.
Une fois approuvé en première discussion le projet passera à une deuxième étape de consultation et de systématisation pour que les normes légales puissent être soumises au vote final au deuxième trimestre de 2011.
En mai dernier le Ministère de Communication et Information, en partenariat avec les fondations Creacion Cultural et Samide, a jeté les bases de l’Ecole de Renforcement des Médias Alternatifs et de la Communication Populaire. L’initiative vise à dicter des ateliers pendant trois mois, sur la construction du pouvoir populaire, sur la programmation, la mobilisation et l’agir communicationnel.
Un bon exemple à suivre pour la gauche européenne qui a laissé la création de l’image du monde aux grands groupes économiques, lesquels soumettent les populations au lavage de cerveau quotidien en faveur de “la concurrence non-faussée et de l’élimination des services publics”, les poussent à appuyer des guerres contre l’axe du mal, et occultent les mouvements sociaux et leurs luttes pourtant nombreuses.