Ce 21 avril 2010, quatre membres de la cellule madrilaine de Rumbo a Gaza ont été détenus et fouillés par la Guardia Civile. Celle ci à procédé à l’enregistrement de leurs véhicules, à la copie de leurs passeports et documents, ainsi que de leurs agendas de téléphone et des procès verbaux des réunions du groupe Rumbo a Gaza. Pour les activistes ces faits mettent en lumière une stratégie d’espionnage qui ne peut s’expliquer qu’à travers une collaboration entre l’Etat d’Israel et le gouvernement espagnol afin d’intimider les activistes de l’organisation Rumbo a Gaza.
Déclaration de Manuel Espinar :
Moi Manuel Espinar, coordinateur de la campagne “Rumbo a Gaza” à Madrid, je me trouvais avec Asun, Patricia et Borja à Majadahonda afin de préparer les évènements culturels à venir pour la campagne du mois de mai.
A la fin de la réunion, je suis sorti le premier, mes compagnons devaient encore prendre leurs affaires.
En me dirigeant vers la sortie du village, en direction de la M50, deux voitures de la guardia civil m’ont donné l’ordre de m’arrêter. L’une s’est mise devant moi, l’autre derrière. Ils m’ont demandé mes papiers d’identité et ceux de la voiture. Puis, ils se sont dirigés vers leur véhicule afin de procéder à la vérification des données.
L’agent est revenu et m’a demandé de descendre, de leur donner les clés, et de m’éloigner de la voiture. C’est à ce moment que je me suis présenté et leur ai dit, que s’ils avaient vérifié mon numéro d’identité, ils devaient savoir à présent que j’étais le porte-parole de La Flotille de la Liberté et de “Rumbo a Gaza”.
Ils ne m’ont rien répondu, et ont commencé à sortir de mon portefeuille mes papiers personnels, mes agendas et les notes concernant la réunion de Rumbo à Gaza.
Je leur ai dit qu’ils n’avaient pas le droit d’examiner mes documents personnels et encore moins de les prendre en photo.
Ils m’ont alors éloigné de la camionnette et m’ont conduit à l’avant de leur voiture. Ils m’ont ordonné de sortir tout ce que j’avais dans mes sacs : clés, argent, téléphones, porte-monnaie et cartes, et ils embarquèrent le tout dans le coffre de la guardia civile. Il m’ont fouillé de haut en bas. J’ai vu mon argent, mon téléphone passer d’une voiture à l’ autre, un agent semblait donner des ordres…
Je trouve inadmissible, qu’une fois identifié, ils m’aient retenu et aient pris des photos de mon agenda personnel et des document liés à l’association que je préside. Cela faisait longtemps que je n’avais pas senti un tel sentiment d’impuissance.
Mais la surprise, s’est transformée en alarme totale, quand en rentrant chez moi, j’ai reçu l’appel de Asuncion me disant qu’eux aussi avaient été intercepté par la Guardia Civil à la sortie du centre commercial. Ils avaient fouillé leur voiture, leurs corps, inspectés leurs livres et effets personnels.
Nous avons la sensation et la quasi-certitude que notre réunion était observée et qu’on nous attendait à la sortie.
Tels sont les faits. Ils ont eu lieu à 15h.
Désormais nous devons penser à notre sécurité et surtout aux tâches qu’ils nous restent à accomplir pour terminer la campagne Rumbo a Gaza.
Nous n’aurions jamais pensé que la lutte pour la défense des droits de l’homme pour le peuple palestinien, aurait pu mettre notre gouvernement dans un tel état de nervosité. A moins que notre gouvernement ne soit soumis à Israël.
21 avril 2011.
Manuel Espinar Añonuevo
http://www.rumboagaza.org/
Traduction : Julie