Quand un hashtag n’est qu’un cri

À tous ces diktats imposés / Pour que perdure la brisure / D’une inacceptable fêlure : Celle où les femmes sont encore / Accusées d’avoir tous les torts Même ceux de tant de misères Qui leur sont pourtant étrangères Mais qu’elles subissent en premier Quand elles osent contester

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Quand un hash­tag n’est qu’un cri

Depuis bien trop long­temps tapi

Trop d’oppressions trop d’injustices

Trop de vio­lences et de sévices

Le refus de se résigner

À l’injustice en société

Et que les inégalités

Conti­nuent d’être sexuées

Quand même le vocabulaire

Per­pé­tue nombre d’arbitraires

Comme s’il fal­lait se plier

À tous ces dik­tats imposés

Pour que per­dure la brisure

D’une inac­cep­table fêlure

Celle où les femmes sont encore

Accu­sées d’avoir tous les torts

Même ceux de tant de misères

Qui leur sont pour­tant étrangères

Mais qu’elles subissent en premier

Quand elles osent contester

D’exutoire en bouc émissaire

Souf­frir et puis sur­tout se taire

His­toire de ne pas troubler

La vio­lence ain­si infligée

Par un sys­tème qui les nie

Les bâillonne et les asservit

Heu­reu­se­ment qu’elles résistent

Et pour l’humanité contestent

Un opprobre d’indignité

Dans lequel veut les enfermer

Un pou­voir qui s’appuie encore

Sur l’inepte loi du plus fort

Œuvrer ensemble à leurs côtés

Pour stop­per la brutalité

D’un déni de fraternité

Et qu’enfin la sororité

Prenne sa place dans nos vies

Pour un ave­nir réuni

C’est trou­ver pour l’un comme l’autre

Un che­min que nous ferons nôtre

Pedro da Nóbrega
Auteur de l’ou­vrage , Le Por­tu­gal, une île médi­ter­ra­néenne face à un océan Atlan­tique ?, Édi­tions Thé­lès, Paris 2004.