“Si L’Europe ne se mélange pas avec l’Afrique, sa disparition commencera”

Le vice-ministre vénézuélien pour l'Afrique, Reinaldo Bolívar, lors de l'inauguration du premier cycle d'étude sur les savoirs africains au Venezuela.

26 octobre 2011 

Le Porte parole des rela­tions étran­gères sou­ligne que 8% de la popu­la­tion euro­péenne est de pro­ve­nance subsaharienne. 

Reinaldo-Bolivar-Viceministro-de-Relaciones-Exteriores-para-Africa.jpg

Rei­nal­do Bolí­var affirme que le taux de nata­li­té a bais­sé dans les pays européen
“Si l’Eu­rope ne se mélange pas à l’A­frique sa dis­pa­ri­tion com­men­ce­ra. Il y a des écoles sans enfants dans beau­coup de pays euro­péens, pas parce qu’ils ne veulent pas y aller mais parce qu’il n’y a pas d’enfant”.

La pré­dic­tion, qui s’ap­puie sur des sta­tis­tiques, est une décla­ra­tion du vice-ministre pour l’A­frique de la Chan­cel­le­rie véné­zué­lienne, Rei­nal­do Bolí­var, qui ce mar­di s’est ren­du à l’i­nau­gu­ra­tion du pre­mier cycle d’é­tude sur les savoirs afri­cains, offert par L’Ins­ti­tut de Recherches Stra­té­giques sur l’A­frique et sa Dia­spo­ra (connue sous le nome de Centre de Savoirs Afri­cains), qui s’est don­née au siège de l’ins­ti­tut des Hautes Études Diplo­ma­tiques Pedro Gual.

Bolí­var appuie ses affir­ma­tions sur le taux de nata­li­té des pays euro­péens. “Moins d’une per­sonne (1%) pour chaque 1.000 nais­sances en Europe”.

De fait, les apports afri­cains à l’Eu­rope déjà atteignent un chiffre déci­sif de 8% d’ha­bi­tants de pro­ve­nance sub­sa­ha­rienne. “Ce chiffre va croître encore plus, mal­gré les limites que mettent l’Eu­rope », pré­sage à nou­veau le vice ministre. “Les lois migra­toires de l’Eu­rope sont dis­cri­mi­na­toires”, ajoute-t-il.

Il a rap­por­té qu’en sep­tembre 2006, le pré­sident de l’U­nion Afri­caine était au Vene­zue­la, et qu’il y avait signa­lé que d’i­ci 2020 l’Eu­rope ini­tie­rait sa dis­pa­ri­tion de manière accélérée.

“Grâce à la migra­tion for­cée de l’A­frique jus­qu’en Amé­rique, de nom­breux pays en Amé­rique latine existent. Sans les afri­cains il n’y aurait pas eu de popu­la­tion dans les îles Caraïbe” a assu­ré Bolívar.

COMPTE COURANT DE LA PLANETE

Pen­dant sa prise de parole le vice ministre Bolí­var a rap­pe­lé que l’i­ni­tia­tive du cycle d’é­tude s’ins­cri­vait dans la décla­ra­tion de Nue­va Espar­ta du second som­met Amé­rique du Sud et Afrique, dans le plan de mise en place ASA 2010 – 2015.
Après inves­ti­ga­tion, il lui est appa­rut qu’il existe des expé­riences simi­laires à Cuba et au Bré­sil, et que le Mexique et Haï­ti offraient des spé­cia­li­sa­tions en études africaines.

« Depuis 2005 nous rêvons d’une ins­ti­tu­tion comme celle là », a décla­ré le porte parole de la Chan­cel­le­rie. “Pour­vu que nous puis­sions faire de ce centre une réfé­rence inter­na­tio­nale valide et productive”.

A l’heure actuelle elle fonc­tionne à Pedro Gual, pen­dant que se ter­minent les ajus­te­ments et l’ob­ten­tion des quelques der­nières auto­ri­sa­tions du Minis­tère de l’Éducation Universitaire.

Sur la ques­tion du pour­quoi étu­dier l’A­frique, Bolí­var a intro­duit le fait que le diplôme se char­ge­ra de cher­cher ses rai­sons. “Il est tel­le­ment impor­tant, que toutes les puis­sances étu­dient l’A­frique pour faire de la politique”.

Il a ajou­té que les États-Unis main­tiennent d’é­normes bud­gets des­ti­nés à la recherche sur l’A­frique, de la même manière que la Chine, l’I­ran, l’Inde, l’Al­le­magne, la France et l’Espagne.

“L’A­frique est le compte cou­rant des res­sources natu­relles de la pla­nète terre, d’où l’in­té­rêt des grandes puissances”.

“Nous devons enquê­ter sur l’A­frique pour avan­cer vers une coopé­ra­tion soli­daire. Nous devons for­mer des afri­ca­nistes”, a décla­ré Bolívar.

Il s’est aus­si fait l’a­vo­cat de la reva­lo­ri­sa­tion des apports afri­cains dans la méde­cine naturelle,ainsi que du savoir-faire à construire des mai­sons de tor­chis, point qui fût repris par le vice-ministre Jorge Arrea­za au moment de sa prise de parole.
“Nous pour­rions construire des mil­liers de mai­sons dans la pro­vince véné­zué­lienne », a dit Bolí­var, en réfé­rence à la tech­nique du torchis.

“Quand l’A­frique était en train de se réuni­fier, les coups d’États sont appa­rus », a com­men­té le vice-chan­ce­lier, en réfé­rence aux évè­ne­ments récents.

Lors de l’al­lo­cu­tion était éga­le­ment pré­sent les ambas­sa­deurs du Bré­sil et Équa­teur en poste au Vene­zue­la, ain­si que des véné­zué­liens accré­di­tés dans dif­fé­rents pays africains.

MAISON DE TORCHIS

Jorge Arrea­za, vice ministre du déve­lop­pe­ment Scien­ti­fique et Tech­no­lo­gique du Minis­tère du Pou­voir popu­laire pour la Sciences, tech­no­lo­gie et Indus­trie Inter­mé­diaire, a aus­si sou­li­gné la valeur du tor­chis pour la construc­tion de logements.

“Cela fait des mois que le pré­sident Cha­vez nous a don­né l’ordre d’en­quê­ter et nous sommes allés à la biblio­gra­phie et nous sommes allés aux ori­gines : l’Afrique ».
Il a infor­mé que Fun­vi­sis est en train de créer des études sis­mo­lo­gique et que cela fait plu­sieurs jours ils ont tenus une réunion consa­crée à ce thème.“Avec peu de tech­no­lo­gie moderne, le tor­chis est viable et c’est une matière pre­mière dis­po­nible dans les rives des rivières et villages”.

Au sujet de ce cycle d’é­tude, Arrea­za a mis en relief la volon­té du pré­sident Cha­vez d’in­vi­ter des étu­diants d’A­frique et des Caraïbes. Il a dit que depuis qu’il assume ses res­pon­sa­bi­li­tés à Fun­daya­cu­cho il s’est éta­blit une flui­di­té des échanges entre les étu­diants afri­cains et ceux du Venezuela.

Bea­triz Aifil, repré­sen­tante des pro­fes­seurs du cycle d ‘études, s’est expri­mée en leurs noms et a fait la pré­sen­ta­tion de ceux qui étaient présents.
Fina­le­ment, la pre­mière classe du cycle d’é­tude a accor­dé son doc­to­rat à Asia Vil­le­gas Pol­jak, dotée d’une large expé­rience pro­fes­sion­nelle en Haïti.

T/Douglas Bolí­var
F/Héctor Rattia

Source : http://www.correodelorinoco.gob.ve/nacionales/“si-europa-no-se-mezcla-africa-comenzara-su-desaparicion”/

Tra­duc­tion : www.zintv.org