Le parquet demande un non lieu pour 1 des policiers et un renvoi en correctionnel pour le deuxième avec pour motif de s’être introduit dans un système informatique et avoir effacé les données, en l’occurrence nos images. La décision sera rendue le 22 février.
Deux policiers fédéraux comparaissaient ce vendredi 25 janvier devant la chambre du conseil de Bruxelles, pour avoir supprimé illégalement des données vidéo. Ils avaient saisi la caméra d’une de nos équipes de tournage et effacé des données des cartes mémoires de cette caméra, en octobre 2015, lors d’une manifestation contre les négociations des traités de Libre échanges TTIP CETA.
Nous étions 30 personnes ce vendredi matin à 8h00 devant le palais de justice de Bruxelles pour soutenir nos deux reporters. Dans un contexte où la violence policière se banalise vis-à-vis de personnes fragilisées, sans papiers, de celles et ceux qui hébergent solidairement ou qui filment pour témoigner et plus globalement de tous ceux qui sont actifs au sein des mouvements sociaux, il est plus que nécessaire de rappeler que filmer l’action policière est un droit, que l’on soit cinéaste, photographe, journaliste ou tout simplement citoyen témoin d’une action policière.
Les inculpés étant néerlandophones, le parquet a demandé en novembre 2017 que l’affaire soit jugée par la chambre du conseil néerlandophone.
A ce stade et après l’audience d’aujourd’hui, le parquet demande un non lieu pour 1 des policiers et un renvoi en correctionnel pour le deuxième avec pour motif de s’être introduit dans un système informatique et avoir effacé les données, en l’occurrence nos images. La décision sera rendue le 22 février et nous vous tiendrons informés.
Vidéo du rassemblement par SANS-PAPIERS TV