Comme pour la grève du 1er juillet, les travailleurs réclament de meilleures conditions de travail
Les coursiers des plateformes de livraison prévoient un nouvel arrêt de travail national pour le 25 juillet 2020. L’action en faveur de meilleures conditions de travail poursuivra le mouvement connu sous le nom de Breque dos Apps (Coup de frein aux apps) qui a eu lieu pour la première fois le 1er juillet et a rassemblé des milliers de travailleurs dans plusieurs villes du pays.
Parmi les revendications qui continuent d’être des lignes directrices prioritaires pour la grève, figurent une rémunération plus juste grâce à l’établissement d’un taux minimum par course plus élevé que le taux actuel, ainsi qu’un paiement équitable et standardisé entre les plateformes par kilomètre parcouru.
La suspension immédiate des blocages de livreurs sans justification, qui selon les organisateurs de la grève sont souvent effectués par des entreprises telles que Rappi, Ifood, Loggi et UberEats, est également l’une des principales revendications.
Contrairement à la première grève, qui a eu lieu en semaine, la nouvelle grève aura lieu un samedi. Outre les lignes directrices citées, les travailleurs informels demandent également la fin du système de notation, qui abaisse le score de ceux qui refusent des livraisons, et des actions plus efficaces pendant la pandémie de covid-19, avec le remplacement continu des masques et de l’hydrogel.
Auparavant, les livreurs avaient choisi le 12 juillet comme nouvelle date pour la grève, mais après que des actes politiques avaient été programmés pour le même jour, ils ont décidé de reporter la grève au 25 juillet. Cette catégorie réaffirme que le seul objectif de la mobilisation est d’assurer de meilleures conditions de travail.
L’informalité en hausse
Au milieu de la crise socio-économique aggravée par le coronavirus, de nombreux travailleurs informels ont cherché à se faire coursiers par applications pour essayer de s’assurer une certaine source de revenus. Ce service a été considéré comme une activité essentielle pendant la quarantaine.
Selon les informations envoyées à notre journal par Rappi, la plateforme comptait environ 200 000 livreurs enregistrés en Amérique latine au mois de mars. Mais, avec le début de la pandémie, ce chiffre a augmenté de 111 %. IFood, pour sa part, a indiqué avoir reçu plus de 175 000 demandes d’inscription en mars de cette année. En février, les coursiers inscrits étaient 85 000.
Malgré l’augmentation significative du nombre de travailleurs et l’offre de main-d’œuvre plus importante qui en a résulté, les taux n’ont pas été modifiés, ce qui a directement compromis le revenu des coursiers.
Une étude récente du Réseau de études et de surveillance de la réforme du travail (Remir Trabalho) a montré que parmi les coursiers interrogés, 60,3 % ont signalé une baisse des salaires depuis la pandémie.
27,6 % ont déclaré que le revenu s’était maintenu et seulement 10,3 % ont déclaré qu’ils gagnaient plus d’argent. L’enquête a permis d’interroger 252 personnes de 26 villes entre le 13 et le 20 avril par un questionnaire en ligne.