Début 2019, Ecolo et PS présentent une proposition de loi qui dépénalise et assouplit les conditions de l’avortement. Le projet de loi prévoit : une augmentation du délai d’interruption de grossesse de 12 à 18 semaines ; un délai minimal de réflexion obligatoire à 2 jours (et non plus de 6 jours) ; une suppression des sanctions pénales à la fois pour les femmes et les médecins si l’ IVG est pratiquée hors des conditions prévues par la loi (l’IVG est soumise aux mêmes dispositions que tout acte médical).
Le 15 juillet 2020, le CD&V, la N‑VA et le Vlaams Belang — le cdH a des positions ambivalentes — obtiennent le 4ème renvoi au Conseil d’État (qui avait déjà émis son avis favorable) pour faire de l’obstructionnisme sur cette loi. Le corps de femmes est utilisé comme monnaie d’échange pour la formation du nouveau gouvernement. Même avant la constitution officielle de la coalition Vivaldi, le projet de loi sur l’avortement est mis au frigo et « commissionné » (pour examination par la Commission Justice et un comité scientifique) alors qu’il disposait d’une majorité parlementaire.
En Belgique, tous les ans, entre 500 et 1000 femmes sont obligées, pour avorter, de se rendre aux Pays-Bas, où le délai est de 24 semaines.
Les militantes féministes continuent de se battre pour que le droit à l’IVG soit reconnu comme un droit universel de santé publique…