Le blog peut constituer une plateforme participative qui laisse place à toutes les formes de médias mais qui échappe au flux continu et interminable des réseaux sociaux. En cela, il a valeur documentaire.
‘Bxl meets Kouba’ est un projet de voyage au Sénégal monté par un groupe de jeunes accompagné par un référent de l’ASBL Solidarcité. Dans le cadre d’une année citoyenne, cette association accompagne des adolescents et jeunes adultes en quête de projets en dehors des filières « classiques ». L’idée de ce voyage était la rencontre avec un groupe de Sénégalais de la même tranche d’âge vivant sur ile en Casamance (Sud du Sénégal): Kouba.
Une rencontre entre 2 univers aussi différents amène une palette de questions très large, et il n’y a donc pas un sujet qui structure ce voyage, mais plutôt un ensemble de préoccupations autour de thèmes variés.
Ces thèmes sont abordés par des jeunes avides de découvertes et non pas par des experts. L’approche est donc plus immédiate, sincère et transparente et révèle une lecture du monde sans doute plus sensible que beaucoup d’articles ou de vidéos abordant des sujets comme l’écologie en Europe et en Afrique ou les différences culturelles.
Face à cette diversité d’approches et de questionnements, comment documenter un voyage tel que celui-là ?
Et comment accorder au groupe un maximum de place dans le suivi et l’analyse du projet ?
Le « blog » peut constituer une plateforme participative qui laisse place à toutes les formes de médias mais qui échappe au flux continu et interminable des réseaux sociaux. En cela, il a valeur documentaire. Il a permis à chaque jeune du groupe de trouver sa place dans un espace d’expression collectif (par opposition aux ‘profils’ individuels) et de révéler sans filtre son ressenti et analyse face au vécu.
Le cadre audiovisuel a permis de saisir des réflexions sur des thèmes classiques mais avec une approche différente : une analyse de la société faites par les jeunes eux-mêmes, et entre eux pour sortir des leçons sur les écarts Nord/Sud, le choc des cultures et les “bonnes manières”.
Le résultat est un assemblage disparate de photos, textes et vidéos produites sous forme d’atelier par tous les jeunes du groupe qui donnent leur vision sur la société.