Non à l’expulsion de 5 élèves de l’Institut Saint-Roch de Marche-en-Famenne

Nous parlons ici de jeunes intégrés en Belgique depuis plusieurs années, qui ont un parcours scolaire exemplaire et qui ne pourront jamais refaire une vie nouvelle et stable en retournant dans leur pays.

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Madame, Mon­sieur,

Par la pré­sente, nous sou­hai­te­rions atti­rer votre atten­tion sur un fait qui touche notre éta­blis­se­ment sco­laire, l’Ins­ti­tut Saint-Roch de Marche-en-Famenne. Nous venons d’ap­prendre la demande d’ex­pul­sion de cinq de nos élèves dont la demande de régu­la­ri­sa­tion n’a mani­fes­te­ment pas abouti.

Nous com­pre­nons que le fait que tous les dos­siers pas­sant entre vos mains ne peuvent pas don­ner une suite favo­rable néan­moins, nous sou­hai­te­rions atti­rer votre atten­tion sur le fait que nous par­lons ici de jeunes inté­grés en Bel­gique depuis plu­sieurs années, qui ont un par­cours sco­laire exem­plaire et qui ne pour­ront jamais refaire une vie nou­velle et stable en retour­nant dans leur pays.

- Maryam Oga­nyan : 19 ans, émi­grée russe qui réside en Bel­gique depuis 4 ans et quatre mois. Sa famille a ren­con­tré des pro­blèmes avec la mafia russe. Son père tenait un com­merce dans une petite ville à 250km au sud de Mos­cou. Il s’a­vère qu’une employée de l’é­ta­blis­se­ment ven­dait de la drogue, sans que sa famille ne le sache. Elle a été tuée par la mafia, dans le maga­sin de son père. Les cri­mi­nels ont mis le feu au maga­sin et récla­maient de l’argent. Sa famille et elle-même ont fuit pour sau­ver leur vie. C’est une fille qui en veut : elle se lève tous les jours à 5h du matin pour venir à l’Ins­ti­tut Saint-Roch de Marche-en-Famenne, école dans laquelle elle est ins­crite depuis 3 ans.

Si elle retourne en Rus­sie, elle sera en dan­ger de mort…

- Isa, Zha­ra­dat et Abu­ba­kar Kon­kur­kha­nov : 15, 14 et 13 ans, émi­grés de Tchét­ché­nie. Ils résident au centre de Mel­reux depuis le 15 mars 2012. Trois enfants qui ont per­du leur père en Tchét­ché­nie, tué sur place. Ils ont fuit ce pays pour échap­per à la violence.

Isa est un élève qui a inté­gré une 3pMeca début sep­tembre après avoir appris le fran­çais sur très peu de temps. Il se débrouille très bien, il s’ac­croche pour réus­sir ses cours, il est très sociable et a beau­coup d’a­mis dans l’école.

Zha­ra­dat et Abu­ba­kar sont en classe DASPA. En sep­tembre 2014, ils doivent inté­grer une 1ère dif­fé­ren­ciée. Ces 2 élèves sont très moti­vés et apprennent très vite. Ils sont tou­jours joyeux, ils apportent beau­coup de bon­heur en classe.

Si ils retournent en Tchét­ché­nie, ils seront en dan­ger de mort…

- Ermal Kas­tra­ti : 18 ans, Koso­var, il vit en Bel­gique depuis 18 mois. Ermal vit chez un oncle avec sa mère qui souffre d’un can­cer. Ils ont tout per­du là-bas. Son père est arri­vé sur notre ter­ri­toire cinq mois plus tard. Ermal et sa mère ont reçu un avis d’ex­pul­sion mais pas son père. Ce sont deux dos­siers différents.

Cet élève a inté­gré une 4pMeca en sep­tembre. Il est très volon­taire. Il est ins­crit au club de foot­ball de Marche-en-Famenne, est tou­jours là pour don­ner un coup de main. Il a énor­mé­ment d’a­mis à l’é­cole qui ne veulent pas le voir par­tir. S’il retourne au Koso­vo, il ne sait pas s’il pour­ra reprendre des études. Il veut se construire un ave­nir, trou­ver du tra­vail, avoir une vie de famille normale.

Comme vous pou­vez le consta­ter, ces dif­fé­rents cas de figure, sont par­ti­cu­liè­re­ment alarmants.

En l’attente de votre réponse, nous espé­rons que notre regard trou­ve­ra un écho dans votre nou­velle ana­lyse du dossier.

Veuillez agréer, Madame, Mon­sieur, l’expression de nos sen­ti­ments les plus respectueux.

Le corps pro­fes­so­ral de l’Institut Saint-Roch de Marche-en-Famenne

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