Une initiative de Free-the-Five Committee belge : au-delà des partis pour des prisonniers cubains aux Etats-Unis.
Il y a 12 ans, cinq Cubains, les dénommés Cuban Five, ont été arrêtés aux Etats-Unis. Quatorze parlementaires belges, de différents partis et des deux côtés de la frontière linguistique, ont exprimé leurs inquiétudes personnelles relatives à la détention des Cuban Five. Ils ont écrit une lettre commune à leurs collègues de la Chambre de Représentants américaine avec la demande explicite de rouvrir le débat concernant les Cuban Five et de prendre les droits de l’homme à cœur.
Le 12 septembre 1998, les Cuban Five ont été arrêtés aux Etats-Unis. Il s’agit de cinq Cubains résidant à Miami où ils dressaient la carte des activités de groupes terroristes locaux, afin d’éviter des attentats à Cuba. Ils ont été accusés de faire partie, eux-mêmes, d’une mouvance terroriste.
Les députés flamands Kurt De Loor (sp.a), Fatma Pehlivan (sp.a), Sven Gatz (Open VLD), les députés fédéraux Dirk Van der Maelen (sp.a), David Geerts (sp.a), Karin Temmerman (sp.a), Karel Uyttersprot (N‑VA), Peter Luykx (N‑VA), Zoé Genot (Ecolo), Celine Delforge (Ecolo) ainsi que les sénateurs Eva Brems (Groen!), Dirk Claes (CD&V), Saïdi Fatiha (PS) et Arnaud Dricot (PS) ont envoyé une lettre à Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre de Représentants américaine, ainsi qu’aux chefs de fil des deux plus grands partis, Steny Hoyer et John Boehner.
Kurt De Loor, qui a pris l’initiative, est satisfait du combat unanime, au-delà des frontières de parti.
“Une campagne pour la liberté des Cuban Five est menée au niveau mondial, appuyé entre autres par dix lauréats du prix Nobel et par des centaines de personnalités. En outre, Amnesty International pose des questions quant à la procédure judiciaire. Je suis très content qu’en Belgique, au-delà des frontières linguistiques et de parti, nous pouvions donner un signal indiquant que même pour une superpuissance comme les Etats-Unis les droits de l’homme ne puissent rester lettre morte. Dans notre lettre nous invitons nos collègues d’outre-mer et le président Obama d’amnistier les cinq Cubains.”
L’initiative s’est concrétisée après le rencontre, organisé par le Free-the-Five Committee belge, entre Olga Salavueva et Adriana Pérez, deux des épouses des Cuban Five, et un groupe de parlementaires belges. Douze années déjà Olga et Adriana se voient refuser un visa d’entrée aux Etats-Unis, ce qui les empêche même de rendre visite à leurs époux.
Plus d’info sur les Cinq : http://www.cubanismo.net/cms/fr/campagnes/liberez-les-cinq