Rafael Correa : “Il faut travailler sur la base de ce triomphe”
Le président de l’Equateur Rafael Correa a célébré la victoire populaire obtenue lors du référendum organisé ce samedi 7 mai 2011. Le Conseil électoral national annonce un score à peu près définitif de 61% des équatoriens ayant voté pour le “Oui” aux dix questions qui leur étaient proposées, soit une victoire du “Oui” dans 18 provinces sur 24. Correa a rappelé que ce scrutin est la huitième victoire consécutive de la Révolution Citoyenne. “Je remercie les 11 millions d’équatoriens qui ont participé et qui ont appuyé cette initiative.”
Dans une interview retransmite par Telesur, Correa a précisé que la décision souveraine de la population permettra notamment à l’Équateur de mettre fin au processus de décomposition dans lequel était tombé le système judiciaire. Le président, victime d’un coup d’État en octobre 2010 de la part des secteurs d’extrême-droite de la police alliés aux médias privés et aux États-Unis, a relevé qu’”une fois de plus les grands médias ont mené une féroce campagne pour le “non” mais que le peuple a gagné et a exprimé la confiance et l’espoir qu’il dépose dans notre Révolution Citoyenne. Nous allons éliminer l’exploitation des travailleurs et offrír une meilleur cadre de vie aux jeunes et aux adolescents.”
“Ce ne sont pas les opposants qui ont été les principaux adversaires du “Oui” mais une presse qui plus que jamais a dépassé toutes les limites et a perdu tout scrupule”. Mais le peuple nous croit, il sait que nous tenons nos promesses et que nous n’allons pas le tromper”. Il a rappelé qu’à dater de ce jour on dispose de huit mois pour concrétiser les nombreuses modifications constitutionnelles approuvées et il n’a pas écarté une nouvelle montée en puissance de la guerre médiatique. Il convoquera dès lundi le président de l’Assemblée Nationale pour que celle-ci commence à légiférer en fonction des points approuvés dans le référendum.
Les équatoriens ont exprimé leurs opinions sur de nombreux thèmes qui vont de la réforme du système judiciaire à la démocratisation de la propriété des médias. Parmi les questions soumises aux équatorien(ne)s figuraient l’interdiction des liens entre les entreprises du système financier privé et les entreprises du secteur des communications. ou la création d’un Conseil de Régulation des médias lorsqu’ils diffusent des messages violents et discriminatoires.
La population a également été consultée sur la restructuration du Conseil de la Magistrature et la limite aux mesures de protection liées aux délits les plus graves afin de faire baisser la délinquance, ou encore sur la caducité de la prison préventive et la règlementation des recours constitutionnels. L’élimination des casinos et l’élimination des spectacles basés sur la souffrance animale – corridas et combats de coq, figuraient aussi dans la longue liste.