Communication présentée lors de la journée d’études organisée par Gradiva — Créations au féminin, « Le féminin : une utopie ? », Université Paris-Sorbonne, Institut d’études ibériques et hispano-américaines, 4 juin 2011.
Salim Lamrani : Docteur des Études ibériques et latino-américaines de l’Université Paris Sorbonne-Paris IV, Salim Lamrani est enseignant chargé de cours à l’Université Paris Sorbonne-Paris IV ainsi qu’à l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée, et journaliste français, spécialiste des relations entre Cuba et les États-Unis.
Alejo Carpentier, dans un vibrant hommage à sa ville natale, la surnommait « La Ciudad de las columnas », en raison de la magie de ses innombrables piliers et colonnes d’essence baroque qui font de La Havane un lieu unique en Amérique latine. Avec son destin si singulier dans l’histoire du continent, la ville natale de José Martí est un espace mythique qui ne peut laisser indifférente l’âme humaine en vertu de son extraordinaire pouvoir d’enchantement. Fruit du mélange de styles architecturaux divers d’origine maure, espagnole, française, italienne, grecque et romaine, la capitale cubaine se définit avant tout par son syncrétisme si particulier.
L’excellence du baroque cubain se trouve dans la Plaza de la Catedral, le style néoclassique dans le Palacio de Aldama, le néogothique dans la Iglesia de Reina, l’Art nouveau dans la Gare centrale, l’Université de La Havane ou le Capitolio, l’Art Déco dans l’édifice Bacardí, une combinaison d’essence coloniale et soviétique dans le Palacio de Convenciones, la présence du modernisme dans l’impressionnant édifice Focsa ou l’influence byzantine dans la Cathédrale Orthodoxe.
À ce sujet, Carpentier écrivait : « La vieille ville, jadis appelée intramuros, ville en ombre, faite pour l’exploitation des ombres, ombre, elle-même, lorsqu’on l’imagine en contraste avec tout ce qui, au fil du temps, a germé, poussé, vers l’ouest, depuis le début de ce siècle, où la superposition de styles, l’innovation de styles, bons et mauvais, davantage mauvais que bons, ont créé à La Havane ce style sans style qui à la fin, par processus de symbiose, s’amalgame, s’érige dans un baroquisme particulier qui fait fonction de style, en s’inscrivant dans l’histoire des comportements urbanistiques. Parce que, peu à peu, de l’aspect bigarré, entremêlé, emboité entre des réalités distinctes, ont surgi peu à peu les constantes d’une allure générale qui distingue La Havane des autres villes du continent. »
Un peu d’histoire
Fondée le 16 novembre 1519 par le conquistador espagnol Diego Velásquez de Cuéllar, La Havane, traversée notamment par les fleuves Almendares, Martín Pérez, Quibú, Cojímar et Bacuranao, s’étend aujourd’hui sur plus de 720 kilomètres carrés, que se partagent deux millions d’âmes. Elle est divisée en quinze municipalités. La figure de San Cristóbal, patron de la ville, veille sur la plus grande métropole de l’archipel, qui abrite également le principal port national et constitue le centre politique, économique et culturel de Cuba.
D’après les historiens, le cacique taino Habaguanex donna son nom à la capitale cubaine, qui est aussi la sixième ville fondée par la Couronne espagnole dans l’île. Sur la Plaza de Armas, centre politique de l’époque coloniale, le monument El Templete célèbre la fondation de la ville. On peut lire sur sa colonne commémorative érigée par le gouverneur Francisco Cajigal de la Vega en 1754 une inscription en latin que l’on peut traduire comme suit : « Retiens ton pas, marcheur, orne ce site d’un arbre, d’un fromager, je dirai plutôt signe mémorable de la prudence et ancienne religion de la jeune ville, car certainement sous son ombre fut immolé solennellement dans cette ville l’auteur de la santé. La réunion des prudents conseillers eut lieu pour la première fois il y a plus de deux siècles : il était conservé par une tradition perpétuelle : cependant, il céda au temps. Tu verras une image gravée aujourd’hui dans la pierre, c’est-à-dire le dernier jour de novembre de l’année 1754. »
Contre vents et marées, La Havane sut préserver son authenticité, en dépit des attaques de pirates et corsaires français qui la réduisirent en cendres à maintes reprises durant la première moitié du XVIème siècle, plus précisément en 1538 et 1555. En 1556, grâce à la création du système de flottes pour le commerce entre la Péninsule ibérique et l’Amérique latine, La Havane devint le premier port du continent. En 1561, la Couronne espagnole décida de faire de la ville le centre du Nouveau Monde en y concentrant les navires chargés d’or, de laine, d’émeraude, de cuirs, d’épices et de matières premières alimentaires, en provenance des colonies américaines et à destination de la péninsule. Pour protéger ces fabuleuses richesses, des défenses militaires furent édifiées à l’entrée de la Baie de La Havane à des emplacements stratégiques, avec la construction des majestueux châteaux de la Real Fuerza, la Punta et los Tres Reyes del Morro. La Havane devint ainsi la ville la mieux protégée du continent, « la Clé du Nouveau Monde et rempart des Indes Occidentales ».
Lorsque Philippe II conféra à La Havane le titre de ville le 20 décembre 1592, plusieurs églises et couvents avaient été édifiés donnant un aspect citadin à la future capitale. Le gouverneur de Cuba y avait déjà établi sa résidence officielle depuis près de trente ans, délaissant Santiago de Cuba, siège historique du gouvernement de l’île. Conscient de son importance stratégique, les différents rois d’Espagne n’eurent de cesse de la fortifier tout au long du XVIIe pour dissuader les puissances étrangères de s’en emparer. Enfin, en 1607, La Havane fut désignée capitale de l’île par un Ordre Royal qui divisa également le pays en deux gouvernements : un à La Havane et l’autre à Santiago, le second étant subordonné au premier.
Au même moment, la ville fut édifiée en utilisant le bois, matériau disponible en abondance dans l’île, lequel fut mélangé aux différents styles importés d’Espagne et plus précisément des îles Canaries, créant ainsi un syncrétisme architectural d’une exceptionnelle richesse et d’une rare beauté, qui serait la marque de fabrique de la capitale cubaine.
Lorsqu’en 1649, une épidémie de peste en provenance de Cartagena de Indias en Colombie extermina un tiers de sa population, La Havane, tel un phœnix sut faire face à cette tragédie et renaitre de ses cendres. Elle put de nouveau arborer son blason – qui fut officialisé le 30 novembre 1665 par la reine Marie-Anne d’Autriche, veuve de Philippe IV –, ayant pour emblèmes héraldiques les trois premiers châteaux forts de la ville, La Real Fuerza, los Tres Santos et San Salvador de la Punta en forme de trois tours d’argent sur un fond bleu, et une clé d’or symbolisant la porte du Nouveau Monde.
Au XVIIe siècle, La Havane étendit son territoire avec la construction de nombreux édifices civils, militaires et religieux tels que l’Hôpital San Lázaro, le château El Morro et le couvent San Agustín, sans oublier la fontaine de la Dorotea de la Luna en La Chorrera, le monastère Santa Teresa, le couvent San Felipe Neri ou l’ermitage del Humilladero.
Lorsque le 6 juin 1762, La Havane fut attaquée par l’impressionnante armée navale britannique de George Pocock avec ses cinquante navires de guerre et ses 14 000 soldats, les habitants de la ville lui opposèrent une résistance héroïque durant deux mois d’âpres combats. Mais face à la supériorité militaire de l’Angleterre, La Havane tomba entre les mains de la couronne anglaise qui l’occupa pendant onze mois. En 1763, une négociation entre Madrid et Londres déboucha sur la libération de la ville en échange de La Floride. Cette année-là, juste après le départ des Britanniques, débuta la construction de la forteresse San Carlos de la Cabaña – la plus importante jamais édifiée par l’Espagne en Amérique – qui durerait onze ans, afin de préserver la ville des futures attaques et de faire de la baie de La Havane un bastion imprenable.
Au XIXe siècle, la ville se modernisa avec la création du premier chemin de fer en 1837 entre La Havane et Güines, de 51 kilomètres, construit principalement par la laborieuse et discrète communauté chinoise qui compte aujourd’hui près de 100 000 âmes. Cuba devint ainsi le cinquième pays du monde à disposer d’un chemin de fer et le premier de l’aire hispanophone. L’édification de multiples centres culturels tels que le Théâtre Tacón, le théâtre Coliseo ou le Liceo Artístico y Literario transforma la ville en l’une des références artistiques et intellectuelles du continent. Le développement de l’industrie sucrière et du tabac fit de La Havane un lieu extrêmement prospère, au point qu’en 1863, les murailles de la ville furent détruites afin d’étendre sa superficie et de construire de nouveaux édifices en tous genres. Ce fut à cette période, en 1854 exactement que fut érigé le cimetière Colón, musée à ciel ouvert d’une richesse architecturale unique, et plus grande nécropole du monde après le cimetière Staglieno de Gênes.
En 1898, les Etats-Unis profitèrent de l’explosion du cuirassé Maine dans la baie de La Havane pour intervenir dans la Seconde Guerre d’indépendance de Cuba et frustrer les rêves d’émancipation de l’île. Ils l’occupèrent jusqu’en 1902 et la transformèrent en un protectorat en y installant à la tête de la nation Tomás Estrada Palma, citoyen étasunien et annexionniste convaincu qui accepta l’infâme amendement Platt.
Durant la période républicaine, et plus précisément dans les années 1930, d’innombrables constructions émergèrent à La Havane, avec l’apparition de somptueux hôtels de luxe, de casinos flamboyants et des clubs nocturnes plus rutilants les uns que les autres, tous contrôlés par la mafia de Meyer Lansky et de Lucky Luciano avec la bénédiction du dictateur Fulgencio Batista. Il suffit de mentionner l’Hôtel National de Cuba, joyau architectural édifié en 1930 en plein quartier du Vedado, à quelques pas du légendaire Malecón, qui donne à La Havane sa silhouette si féminine. Monument national, il est l’un des symboles de l’histoire, de la culture et de l’identité cubaine. Le Focsa et l’hôtel Habana libre sont également des vestiges de l’époque où La Havane était la capitale continentale du plaisir et de l’oisiveté, fréquentée par les grands du monde, de Winston Churchill à Frank Sinatra.
Depuis le triomphe de la Révolution en 1959, Cuba a subi la plus importante transformation politique, économique et sociale de l’histoire de l’Amérique latine. Néanmoins, au niveau topographique et architectural, peu de changements eurent lieu si ce n’est la construction d’édifices publics tels que l’imposant Hôpital Ameijeiras dans le centre de la ville, et d’hôtels tels que le Meliá Cohiba à partir des années 1990 avec la revitalisation de l’industrie touristique.
L’œuvre d’Eusebio Leal Spengler et la « Période spéciale »
Eusebio Leal Spengler, historien de La Havane, personnage d’une exceptionnelle culture et d’un optimisme à toute épreuve, auteur prolifique, lauréat des plus hautes distinctions dans le monde entier, a toujours eu une foi inébranlable en l’être humain, en son peuple et en sa capacité à réaliser les utopies les plus folles. Né en 1942 dans la « Ville des colonnes », ce docteur ès Sciences historiques de l’Université de La Havane est un spécialiste des sciences archéologiques. Disciple du fondateur du Bureau de l’Historien de la ville de La Havane, le légendaire Emilio Roig de Leushenring, il a pris la direction de cette institution en 1967. Sa mission consiste à contribuer à la diffusion de l’histoire et de la culture cubaines à travers “la préservation des symboles et expressions matérielles et spirituelles de la nationalité […] et de la mémoire historico-culturelle de la ville et plus particulièrement de son Centre historique” , le plus grand centre colonial d’Amérique latine.
Également Président de la Commission nationale des monuments, Ambassadeur de bonne volonté des Nations unies et député du Parlement unicaméral cubain, Eusebio Leal est un citoyen engagé qui a fait sienne la devise de José Martí : « A la Patria no se le ha de servir por el beneficio que se pueda sacar de ella, sea de gloria o de cualquier otro interés, sino por el placer desinteresado de serle útil ». Il partage également cette autre conviction d’essence martinienne que « sans culture il n’y a pas de liberté possible ».
Eusebio Leal avait inauguré les premières salles d’exposition du Musée de la Ville en 1968 dans l’ancien Palais des Capitaines Généraux. En 1981, il entreprit l’œuvre de restauration du Centre Historique, monument national depuis 1976 et Patrimoine de l’Humanité depuis 1982, avec la création d’un Département de l’Architecture. De 1981 à 1990, huit édifices avaient été totalement restaurés grâce à l’ingéniosité de Eusebio Leal et de ses collaborateurs et à la relation spéciale avec l’Union Soviétique qui assurait une certaine stabilité économique, portant ainsi à douze le nombre des dépendances culturelles du Bureau de l’Historien. Le Musée de la Ville s’articula autour d’un système particulier de galeries, centres culturels de formation artistique et de recherche pour toutes les catégories de la population.
L’effondrement de l’Union soviétique en 1991 eut un impact dramatique sur l’économie cubaine, qui perdit son principal partenaire commercial. De 1989 à 1993, le PIB chuta de 33% et Cuba fut confrontée à la plus grave crise de son histoire. Près de 85% du commerce international de Cuba était réalisé avec l’Union Soviétique. Les importations passèrent de 8,1 milliards de dollars à 1,2 milliards de dollars et les exportations baissèrent de 75%. La consommation totale diminua de 27% et celle des ménages de 33%. La formation de capital passa de 25% à moins de 5% du PIB et le déficit fiscal s’éleva de 7% à 30% du PIB. Le revenu de la balance des paiements passa de 4,122 milliards de dollars à 356 millions de dollars. Le salaire réel baissa de 25% et le coefficient de libéralisation de l’économie cubaine (valeur du commerce international dans le PIB) chuta de 70,2% à 25,9%.
Les spéculations sur l’avenir de la Révolution cubaine allaient bon train. Les Etats-Unis s’apprêtaient à assener ce qui était censé être le coup de grâce, en adoptant les lois Torricelli en 1992 et Helms-Burton en 1996, lois extraterritoriales et rétroactives qui aggravaient les sanctions contre une population éreintée par les difficultés et vicissitudes quotidiennes. Au milieu de ce panorama apocalyptique, Eusebio Leal défia la fatalité, rejeta les pronostics dantesques et se décida à réaliser l’impossible : poursuivre l’œuvre de restauration du centre historique de la capitale, alors que la nation se trouvait sans ressources et abandonnée de tous.
Eusebio Leal s’est senti investi d’une mission, mieux, d’un sacerdoce : sauver sa ville de la désintégration, avec cette abnégation et ce courage si caractéristiques de l’idiosyncrasie cubaine. De foi chrétienne, ancien membre de Juventud Acción Católica, Eusebio Leal aurait d’ailleurs pu embrasser la voie religieuse, s’il n’avait pas ressenti cet amour passionné pour les femmes, en particulier pour son épouse Anita. Humble, Leal inscrit son œuvre dans une prise de conscience collective et ne la dissocie pas de la collaboration de son équipe d’historiens, d’architectes et de professionnels de la construction et restauration : « Je crois que nous avons tous reçu un appel : nous avons travaillé contre le temps, tributaire de la pluie, du cyclone et de la crise économique. Nous avons la perception intime que si nous arrivons à rendre à la communauté cette zone ancienne de la capitale, nous aurons triomphé. »
Pour répondre au défi titanesque de la conservation de l’héritage architectural et culturel de la nation dans un contexte de grave crise économique où le mot d’ordre était « survivre », en 1993, Eusebio Leal, à la tête de la Direction du Patrimoine culturel, nouvelle institution créée à cet effet, a obtenu des autorités une certaine autonomie dans la gestion du Bureau de l’Historien. Grâce à son talent personnel et sa persévérance, il a transformé l’institution en véritable réseau économique et culturel comprenant des hôtels, restaurants, boutiques, musées et ateliers de construction et de restauration, capables de générer les fonds nécessaires à la préservation du Centre historique. Les résultats sont spectaculaires et lui valent une renommée mondiale. Au total, près de cent édifications anciennes, de structure complexe et d’une grande importance historique pour la plupart, ont été restaurées autour de la Plaza de Armas, Plaza de San Francisco, Plaza Vieja, Alameda de Paula, Plaza de Cristo, Plaza de la Catedral, le Prado et le Malecón, sans oublier la forteresse San Carlos de la Cabaña.
Eusebio Leal a également ranimé la vie culturelle et sociale de la Vieille Havane, avec une multitude d’activités, d’expositions, de rencontres, de débats culturels, scientifiques, sociaux et commerciaux qui se tiennent chaque mois dans les vingt-sept musées, maisons et salles spécialisées, les onze centres culturels du Centre historique, les quatorze bibliothèques, les cinq laboratoires de recherche, les trois cabinets d’études centrales, le centre d’archives historiques et dans la photothèque. Eusebio Leal est devenu l’exemple vivant que la sauvegarde patrimoniale était possible dans des conditions économiques d’une extrême adversité. Ses qualités d’excellent gestionnaire et sa condition d’amant de La Havane ont fait de son œuvre un indéniable succès économique et culturel.
Eusebio Leal peut se montrer satisfait de son œuvre : « Nous avons redonné vie à chaque enceinte dans toutes ses manifestations, comme digne habitat où prolifèrent écoles, institutions culturelles et de santé. Appeler résurrection ce qui paraissait mort, semblerait à des regards puérils une croisade romantique. Et si cela était le cas, nous ne renonçons pas à être romantiques ni ne ressentons de honte pour cela à une époque marquée par des événements apocalyptiques. Nos besoins projettent d’autres formes d’espérance : celle qui naît de la récupération de la mémoire, du rêve partagé par beaucoup de créer un nouvel ordre. »
Dans le Parc central de La Havane, sous le regard azur du ciel, José Martí, l’Apôtre cubain, le héros national, , celui de « por Cuba y para Cuba », celui de « L’Âge d’or », celui qui unit son « destin à celui des pauvres du monde », celui de « notre Amérique », celui qui sait que « des tranchées d’idées valent plus que des tranchées de pierres », celui de « la Patrie, c’est l’humanité », celui qui partage la conviction profonde que « toute la gloire du monde tient dans un grain de maïs », l’auteur intellectuel de la Révolution cubaine, celui qui sut être un homme de son temps, celui qui signala le danger représenté par « le Nord convulsé et brutal qui nous méprise », celui qui s’est immolé « face au soleil » dans la bataille de Dos Ríos pour l’indépendance de sa Patrie, celui qui signale que « Dans les Andes peut se trouver le piédestal de notre liberté, mais le cœur de notre liberté se trouve chez nos femmes », celui-ci, lève le bras et indique la voie à suivre pour préserver l’indépendance et l’identité nationales. En même temps, il rend hommage à l’œuvre de Don Eusebio Leal, Ulysse des temps modernes, infatigable travailleur qui, comme Antonio Machado, sait qu’ »il n’y a point de chemin, on se fraye un chemin en marchant » et l’on atteint l’utopie. « Patrie et foi » a toujours été sa devise personnelle.
Mots clés : La Havane, Eusebio Leal, Centre historique, Période spéciale, Restauration.
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