Ce 27 octobre, l’Argentine vient de perdre subitement une figure politique majeure qui a dominé la vie politique depuis sept ans. L’absence de son influence fédératrice devrait poser des problèmes d’unité au gouvernement actuel et génère un sentiment d’incertitude nationale. Même si ces derniers temps, il perdait certains alliés du mouvement social, il est l’Auteur de la “transversalidad” (transversalité) qui réussit à rassembler derrière lui, les secteurs officiels avec les secteurs radicaux, nationalistes, populaires, socialistes ainsi que intellectuels et une grande partie des mouvements sociaux.
A un an des élections présidentielles de 2011, ou probablement il comptait se représenter et gagner, la droite, entre-temps se mobilise, pour l’instant sans candidat… Même avec tous les scénarios possibles, il est difficile que Cristina Kirchner perde les élections, le quotidien de référence “Pagina 12” publiait encore le 24 octobre des sondages qui confirment la bonne position de l’actuelle présidente. L’actuelle conjoncture favorise même les secteurs économiques qui cherchaient désespérément un candidat alternatif à droite, ils savent qu’ils peuvent compter sur leur pouvoir et soutien médiatique. La presse officielle à même cherché dernièrement à créer un climat de “fin d’ère des Kirchner”…
Même si le gouvernement des Kirchner n’exprime pas une alternative réelle de transformation du capitalisme à la racine, elle pourrait se rapprocher (de manière opportune) aux perspectives des secteurs populaires en lutte. Tout le monde se souvient du premier mandat spectaculaire de Nestor Kirchner qui chercha d’abord à sortir le pays de “l’enfer” de l’effondrement économique en 2001. Il est certain, en tous cas, que les choses ne changeront pas sans l’action des travailleurs et des organisations sociales.
Nous publions ici quelques photos du reportage effectué par “Prensa de frente”, un média citoyen en Argentine. http://www.prensadefrente.org/