Nous avons reçu ce courrier et que nous partageons avec vous avec grand plaisir…
Vous ne rêvez pas ! Celle qui depuis plus de 13 ans a été l’instrument de la haine yanqui contre les 5 a donné son accord à ce voyage. Et ce malgré l’opposition du Procureur et des contre-révolutionnaires de Floride. En écho au refus du Fiscal, Ileana Ross Lethinen, membre du Congrès, avait déclaré il y a tout juste une semaine : « De ninguna manera, de ninguna forma, de ningún modo !».
Quelque chose serait-il en train de changer au pays de l’Oncle Sam ? Ne nous emballons pas : au bout de deux semaines, René devra rentrer à Miami pour finir son temps de liberté conditionnelle. Quel que soit l’état de Roberto, dont le cancer est en phase terminale. Pour n’importe qui, à la place de René, la tentation serait forte de rester… Mais René n’est pas n’importe qui. Il reviendra finir les deux ans et demi qui restent parce qu’il a donné sa parole. Et parce que ses 4 frères de lutte paieraient les conséquences.
Ne pensons pas au retour, aux déchirements et aux larmes qui l’accompagneront fatalement. Pour l’instant, nous saluons cette victoire dans la lutte que nous sommes des milliers à livrer quotidiennement aux côtés de Cuba pour René, pour Gerardo, pour Ramon, pour Tony et pour Fernando. Une victoire qui n’est pas encore totalement acquise car il faut maintenant que René obtienne les autorisations et le permis de visite du gouvernement US, ce qui ne devrait pas poser vraiment de problème mais n’est pas encore fait. A nous donc de rester vigilants et prêts à intervenir si les USA faisaient traîner les choses !
Il convient cependant de saluer la décision de la Cour de Miami, et pour cela nous reprendrons les mots de Phil Horrowitz, l’avocat de René, dont l’action a été déterminante dans la bagarre pour René et Roberto, qui a déclaré : « En nombre de la familia González quisiera agradecer a la corte por reconocer la naturaleza humanitaria de esta solicitud. Esto permitirá a René estar allá por su hermano, como Roberto ha estado por René” (Au nom de la famille Gonzalez, je voudrais remercier la Cour pour avoir reconnu la nature humanitaire de cette requête. Cela permettra à René d’être là pour son frère, comme Roberto l’a été pour René).
René devrait donc pouvoir serrer son frère dans ses bras. Mais aussi respirer le parfum de sa terre natale et retrouver Olga, sa femme, qu’il n’a pas vue depuis douze ans… Il doit avoir le cœur et l’esprit sans dessus dessous ! Comme Olguita. Comme Roberto.
Ce retour, même provisoire, est une victoire dans cette bataille pour la liberté dont Roberto a été le fer de lance pendant toutes ces années.
Quelque part, ce permis donné à René, c’est sa récompense à lui. Espérons qu’elle lui donnera la force de tenir contre cet ennemi insidieux qui le ronge.
Avec René, nous l’embrassons très, très fort et nous lui disons à l’oreille : « Respire, petit frère, respire ! »
Merci à tous.
Annie