Un autre confinement des idées.
Maintenant il s’avère, aussi, que les concepts avec lesquels nous transitons dans les “réseaux sociaux” sont, en vertu des programmes sensibles du www, une forme d’enfermement dont “on ne sort pas” parce que c’est bel et bien un enfermement, numérique, idéologique et communicationnel. Ce sont des dispositifs cyber-sensibles capables de relier et de “circonscrire” des réseaux ou des ensembles de mots (et d’images) entre des utilisateurs qui coïncident, pour créer des vagues d’idées enfermées dans leur propre couverture sémantique. Il n’est pas surprenant que ce soient des technologies conçues par la bourgeoisie pour le commerce mondial. C’est ce qu’ils appellent le commerce électronique.
“Du latin médiéval algorismus, dont l’éponyme est de ce mathématicien et philosophe persan Al-Khwârismî (الخوارزمي), né probablement dans la région du Khwarezm (d’où il prend son nom)… Un algorithme est une suite finie et non ambiguë d’opérations ou d’instructions permettant de résoudre une classe de problèmes”. (https://fr.wikipedia.org/wiki/Algorithme)
Les “trolls”, “fakes” et “bot informatique” sont fabriqués sur mesure dès qu’il est possible de les manipuler sans être pris en flagrant délit. Ils sont un fléau et une calamité dont on commence seulement à voir l’importance car elle génère “des désagréments” du à l’espionnage ou en semant de fausses preuves après avoir été, un message, enfermé dans des prisons avec des barreaux numériques invisibles.
Avec les mirages démocratiques créés par Internet, la supercherie et la surveillance de l’information ont proliféré et ont créé un immense vivier infesté de dispositifs de contrôle sémantique et de répression systématiquement appliqués pour faire du business déguisé en “politique”. Chaque jour, les preuves se multiplient parce que les utilisateurs reçoivent “la même information” alors qu’ils se trouvent dans les “réseaux” les plus divers et parce que, plus d’une fois, les cercles dans lesquels ils sont enfermés sont des angles “morts” dans le but de neutraliser les “mobilisations” de Twitter. Il semble que nous ne parlons qu’entre un “nous” créé artificiellement.
Par exemple. Il existe des dispositifs conçus pour analyser notre comportement sémantique dans le cadre de nos contacts. La preuve en est la publicité qui nous inonde immédiatement lorsque nous écrivons, par exemple, un e‑mail ou un message sur les réseaux. C’est encore pire quand on dit qu’on a “aimé” quelque chose en particulier. Un compte, un concept, une image… puis les algorithmes s’emparent de nos “espaces” virtuels pour nous enfermer dans ce qu’ils considèrent comme le monde de nos “pairs”. Tout cela sans nous consulter.
Nous sommes victimes des annonceurs et des services de renseignement sans savoir exactement ce qui est quoi, ni en quoi ils diffèrent.
Avec leurs algorithmes, ils donnent plus d’importance aux concepts et aux noyaux qu’ils croient fiables et relient les sites d’espionnage de données avec des mensonges, des informations manipulées, des rumeurs et des calomnies pour favoriser (surtout) la diffusion de fausses nouvelles et la création de prisons idéologiques algorithmiques. Ils imposent leur vision du monde en nous enfermant et en nous éloignant de ce qui remet en cause leurs idées. C’est un impact invisible de la technologie qui fabrique des bulles idéologiques avec des algorithmes capables d’intervenir sur des contenus émotionnels et de les hybrider avec des fausses nouvelles et d’autres algorithmes capables de les détecter et de mieux les diffuser dans des secteurs d’utilisateurs plus sensibles à cette formule qui, à leur tour, ont été enfermés dans des cachots numériques conçus sur la base des “ big data”
Il y a des “utilisateurs” qui sont devenus délibérément accros aux fake news. Des algorithmes sont utilisés pour tracer et relier la propension de certains à ne plus être trompés parce qu’ils se dupent eux-mêmes et créent des églises de l’illusion comme expression d’un état altéré de relation avec la réalité et comme exemple d’une “culture” basée sur des pathologies informationnelles d’un nouveau genre qui sont des mutations sémiotiques dans un champ de lutte en proie à des infections idéologiques très meurtrières.
Pour lutter contre ce crime de lèse humanité, il est urgent, par exemple, que des groupes de recherche multidisciplinaires abordent ce problème comme un problème de culture et de communication intimement lié aux problèmes de santé mentale et de santé publique en général. La production d’algorithmes devrait être révolutionnée afin qu’au lieu de chiffrer leur origine et leur date de création, ils contribuent à garantir la véracité d’une information, sa responsabilité sociale, ses auteurs, ses utilisations et ses intérêts de classe avec l’exactitude des données et les codes éthiques de différenciation pour informer et donner une opinion.
Que les machines ne décident pas quelles “vérités” nous devons connaître ou avec quels “cercles” d’utilisateurs nous devons être cloîtrés, de sorte que nous finissons par parler entre “égaux” selon la logique que nous sommes des collectifs de consommateurs moyens avec des modes de pensée “similaires”. Parce que c’est le métier, tôt ou tard. Pour nous vendre des livres religieux ou de “progrès”, pour vendre tel ou tel tabac, pour une garde-robe ou autre… pour nous faire entrer dans un dispositif idéologique, électoral, dogmatique ou consumériste.
Les algorithmes de marché (marketing) constituent une forme d’ ”intelligence artificielle” destinée à accélérer la vente de toute la camelote bourgeoise qui circule dans le “E‑Commerce” et donc pas que pour l’espionnage à des fins de répression physique et intellectuelle. Même Google et Facebook ont reconnu l’utilisation et l’abus des algorithmes et ont déjà conçu des machines à laver de conscience bourgeoise qui s’appuient sur une attitude soi-disant éthique dans le traitement de l’information. Mais ils continuent à espionner et à vendre les informations de base dont la dictature du marché a besoin pour vider ses entrepôts et nous saturer de crédits bancaires jusqu’à ce que nous suffoquions. Le consumérisme a vernis la véracité des annonceurs.
Le mode de production technologique doit également être examiné dans le contexte de la guerre économique que la bourgeoisie a déclenchée pour dominer les relations de production et tous ses champs émotionnels. Nous avons besoin d’une révolution culturelle qui, en plus de lutter contre la production, la distribution et la consommation de fausses informations, consolide le droit social à une culture, une communication et une information émancipée et émancipatrices. Cela pourrait permettre aux gens de contrôler directement la production de la technologie dans leur “hardware” et leur “software”. Révolutionner la production d’algorithmes pour garantir un projet d’égalité et d’intégration vers une éducation aux médias capable d’aider à développer une technologie souveraine et des compétences pertinentes pour démocratiser la production d’informations. Immédiatement.